Effets indésirables des Compléments Alimentaires

Effets indésirables des Compléments Alimentaires : état des lieux nuancé.

 

Les compléments alimentaires ont gagné en popularité, offrant une variété de nutriments et de bienfaits pour la santé. Ils sont souvent perçus comme des alternatives naturelles ou des compléments aux régimes alimentaires classiques. Cependant, cette popularité croissante soulève des questions sur leur sécurité et leurs effets indésirables. En France, l’ANSES a mis en garde contre les risques de certains compléments à base de plantes comme le millepertuis et le ginkgo biloba, qui peuvent interagir avec des médicaments et causer des effets secondaires importants.

Bien que les compléments alimentaires soient généralement sûrs, il est crucial de les choisir avec soin et de consulter un professionnel de santé avant de les prendre, en respectant toujours la posologie recommandée​​. Le marché des compléments alimentaires est complexe, et il est difficile d’établir une corrélation directe entre leur utilisation et des problèmes de santé spécifiques en raison de la nature multifactorielle des problèmes de santé et de la nature souvent auto-déclarée des données​​.

Il est important de souligner la nécessité d’une analyse approfondie et d’une meilleure éducation des consommateurs pour comprendre les interactions potentielles et les effets secondaires des compléments alimentaires. Comme on va le voir également, il est tout aussi essentiel de ne pas fabriquer une appréhension disproportionnée vis à vis de produits soumis à un cadre réglementaire extrêmement stricte, en Europe et tout particulièrement en France.

 

Effets indésirables des compléments alimentaires : oui, mais…

 

Les compléments alimentaires, tout en étant bénéfiques pour combler les carences nutritionnelles, peuvent parfois entraîner des effets indésirables. Ces effets peuvent varier de légers à graves, et leur fréquence réelle est difficile à établir en raison de la complexité des problèmes de santé et de la nature souvent auto-déclarée des données​​.

 

Millepertuis & ginkgo biloba

Par exemple, Le millepertuis et le ginkgo biloba, deux plantes aux vertus thérapeutiques, peuvent dans de rares cas interagir avec certains traitements. Cependant, un examen approfondi des données disponibles invite à une analyse pondérée.

S’il est vrai que le millepertuis peut modifier le métabolisme de médicaments tels que les antirétroviraux ou les statines via l’induction enzymatique, les études chez l’humain sont insuffisantes pour quantifier précisément cette interaction dans des conditions réelles d’utilisation. De même, le risque accru d’effets secondaires souvent mis en avant repose sur des cas isolés dont la transposition à la population générale est incertaine.

Concernant le ginkgo biloba, les interactions médicamenteuses rapportées dans la littérature sont majoritairement issues d’études in vitro ou animales. Et une fois de plus, l’extrapolation automatique à l’humain est délicate compte tenu des nombreux facteurs modulant la relation dose-effet de cette plante.

Ainsi, en l’absence de contre-indications spécifiques et avec l’accompagnement de professionnels de santé, ces deux plantes aux propriétés prometteuses conservent sous surveillance médicale un rapport bénéfice-risque favorable pour de nombreux patients. Une approche personnalisée s’impose, tenant compte du profil de chacun ainsi que des dernières données scientifiques. La nuance et la mesure sont encore et toujours les meilleurs conseillers lorsqu’il s’est agi d’aborder la question des de la proportion réelle des effets indésirables des compléments alimentaires.

 

Des causes souvent indépendantes de la nature des compléments alimentaires

Les troubles gastro-intestinaux, hépatiques,  la fatigue, sont parmi les effets indésirables les plus connus des compléments alimentaires. Mais là encore, l’essentiel de l’énergie et des discours se concentre sur des incidents dont les occurrences sont factuellement extrêmement rares. L’examen des sources montrent trop souvent un parti-pris à charge sans considération pour l’existence tangible des risques brandis à longueur de rapports alarmants. Il est crucial de distinguer entre les problèmes intrinsèquement liés aux compléments et ceux relevant d’incidents industriels ou de fabrication.

Métaux Lourds:

La mise en garde vis à vis de la présence de métaux lourds dans les compléments est recevable mais sans objet, compte tenu de la quasi impossibilité pratique de mettre un tel produit sur le marché en regard des bonnes pratiques de fabrication généralisée dans cette industrie,et renforcées par des contrôle qualité aléatoires et la réglementation stricte en vigueur dans l’Union Européenne. Chez the main ingredient company par exemple, ce ne sont pas moins de deux à trois contrôles redondants qui sont réalisés en fonction des lots de matière. Depuis notre création, aucune matière ou contre-test n’a relevé n’a relevé la moindre déviation, avec des valeurs en dessous des seuils de détection pour l’essentiel.

 

Bactéries et Contamination Microbienne:

Les problèmes de contamination microbienne dans les compléments alimentaires ne reflètent pas un défaut inhérent à ces produits, mais indiquent plutôt un incident de fabrication ou un manque de conformité aux normes d’hygiène et de sécurité. C’est le même principe que précédemment : au sortir d’une production, les produits ne peuvent pas être commercialisés pendant sept jours et ne sont libérés qu’après un ultime test microbiolologique.

 

Interactions Médicamenteuses:

Les cas d’interactions médicamenteuses ne sont pas directement liés à la qualité ou à la nature des compléments, mais plutôt à un manque d’information ou de conseil adéquat sur leur utilisation. Les réglementations sur l’étiquetage et l’obligation de fournir des informations claires sur les compléments jouent un rôle crucial pour prévenir ces interactions. C’est ce que nous expliquions notamment dans notre article sur les contre-indications de la Spiruline ou de la Curcumine que ne sont pas une mise en cause du complément ou d’un ingrédient mais des implications de certaines associations 

 

Troubles Gastro-intestinaux:

Les problèmes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements ou diarrhées ne résultent de surdosages, d’allergies ou d’intolérances individuelles, soulignant l’importance d’une utilisation responsable. Il apparaît que la façon dont on formule et l’on exprime le rapport de causalité entre compléments et incidents change drastiquement l’étendue et autant que la réalité du problème.

 

Surdosage :

On l’évoquait dans le problème de l’association des compléments alimentaires (articles : Peut-on prendre plusieurs compléments alimentaires en même temps ?) est essentiellement correctement prévenu par une politique de vigilance et d’étiquetage indiquant et précisant de mieux en mieux quels sont les risques. Par ailleurs et sur ce sujet, les disparités sont importantes entre des actifs médicinaux parfois très réactifs et sensibles, et certaines molécules comme la phycocyanine notamment qui n’ont jamais manifesté ou suscité d’inquiétudes. 

 

En résumé, de nombreux problèmes couramment associés aux compléments alimentaires sont en réalité des conséquences de malfaçons ou de pratiques inappropriées, et non des défauts des compléments eux-mêmes. Cela souligne l’importance de la réglementation, du contrôle de qualité, et de l’usage éclairé des compléments pour garantir leur sécurité et efficacité, mais également leur innocuité dans une écrasante majorité de cas.

 

 

 

Autorités et législation : De la responsabilité au « précautionisme »

L’ANSES, l’EFSA et la DGCCRF sont des institutions dont le travail croisé est décisif pour la sécurité des consommateurs mais on ne peut s’empêcher de s’étonner devant certaines conclusions formulées avec une légèreté assez peu empreinte de la réserve et de la sobriété qu’elles recommandent aux fabricants et aux laboratoire de complémentations. On retrouve des références à une vitamine C, « génératrice de problème pour les reins » [1] dans des notes de l’ANSES de même que des risques graves liée à la surconsommation de Vitamine D. On rappelle que  Les symptômes de l’excès de vitamine D sont une perte de l’appétit, des nausées, des vomissements, une faiblesse, une nervosité et une hypertension artérielle³⁴⁵et que La dose journalière maximale, ou limite supérieure de sécurité, est de 2000 UI pour les adultes et de 1000 UI pour les enfants.  Néanmoins, et si l’on a bien sûr envie de souscrire à ces préventions la réalité des chiffres montre une extrême rareté de tels événements relevant plus du fait divers que d’un phénomène à proprement parler, et il est troublant de voir souligné avec une telle véhémence des risques que l’on peut raisonnablement qualifiés de très faibles face à un contexte de carence généralisée à l’échelle de la population (70%).

 

Études : une forte coloration dans l’interprétation de données peu concluantes

 

Etude Plantlibra

Cette étude axée sur les compléments alimentaires à base de plantes en Europe, a ouvert un dialogue crucial sur leur utilisation, leur efficacité, et leur sécurité. Cette étude, impliquant un échantillon de 2359 consommateurs, a révélé que 82 sujets ont signalé des effets indésirables liés à 87 compléments alimentaires à base de plantes. Les cas rapportés, principalement basés sur l’auto-déclaration, ont été catégorisés comme « possibles » dans 59,8% des cas et « probables » dans 4,6% des cas, mettant en évidence des symptômes majoritairement gastro-intestinaux, hépatiques, cutanés, cardiovasculaires ou psychiques. Cependant, suggestions causalité directe n’a pas été établie de manière concluante en raison de la multiplicité des facteurs impliqués​​.

L’étude tend à montrer que les compléments alimentaires même considérés comme sûrs lorsqu’ils sont utilisés correctement, peuvent présenter des risques potentiels s’ils ne sont pas pris de manière appropriée ou en présence de certaines conditions​​. Ces résultats soulèvent des questions essentielles sur la sécurité et l’efficacité des compléments alimentaires à base de plantes. La PlantLIBRA reconnaît que si les effets indésirables sévères sont rares, des symptômes légers ou modérés peuvent se présenter.

Il est néanmoins essentiel de noter que l’étude PlantLIBRA présente plusieurs limites, notamment en ce qui concerne la méthodologie du questionnaire en ligne, qui pourrait souffrir de biais de sélection et de déclaration. De plus, le classement des cas selon le degré de causalité repose sur des critères subjectifs et pourrait varier selon les évaluateurs. Ces limites soulignent la nécessité de poursuivre les recherches avec des méthodes plus rigoureuses et standardisées pour mieux comprendre les effets indésirables des compléments alimentaires à base de plantes.

 

Mythes et réalités autour des compléments alimentaires

 

Dans le domaine de la santé et du bien-être, l’équilibre entre l’alimentation et la supplémentation revêt une importance capitale. Selon les études « The balance between food and dietary supplements in the general population » (Proceedings of the Nutrition Society) et « What are Food Supplements and Who Needs Them? » (Eufic), il est clair que les compléments alimentaires jouent un rôle crucial en complément d’une alimentation équilibrée. Ces recherches mettent en lumière le fait que, bien que les compléments alimentaires puissent offrir de nombreux avantages, notamment en fournissant des nutriments essentiels qui peuvent manquer dans l’alimentation quotidienne, ils ne doivent pas être considérés comme des substituts à une alimentation saine et variée.

 

Complément alimentaire : Outil ciblé de mieux-être

 

L’alimentation quotidienne devrait être la principale source de nutriments essentiels. Une alimentation bien équilibrée, riche en fruits, légumes, protéines maigres, grains entiers et graisses saines, apporte une large gamme de vitamines, minéraux, fibres, et antioxydants nécessaires au bon fonctionnement du corps. Cependant, dans certaines situations, comme des régimes alimentaires restreints, des conditions médicales spécifiques, ou des périodes de la vie telles que la grossesse ou la vieillesse, les phases de stress ou de pression, il peut être difficile d’obtenir tous les nutriments nécessaires uniquement à partir de la nourriture. C’est ici que les compléments alimentaires entrent en jeu, en aidant à combler les lacunes nutritionnelles.

 

Suppléments, pas substituts.

 

Toutefois, il est essentiel de comprendre que les compléments alimentaires ne remplacent pas les aliments entiers et leur complexité nutritionnelle. Les aliments entiers offrent un éventail de nutriments synergiques – vitamines, minéraux, fibres et autres composés bénéfiques – qui travaillent ensemble pour favoriser la santé. Par exemple, les fruits et les légumes ne fournissent pas seulement des vitamines et minéraux, mais aussi une variété de phytonutriments qui jouent un rôle dans la prévention des maladies chroniques.

De plus, il est important de souligner que la supplémentation doit être adaptée aux besoins individuels et gagne à être entreprise avec les conseils d’un professionnel ( naturopathe, médecin-nutritionniste, diététicien, etc.) L’auto-prescription de compléments alimentaires peut conduire à des surdosages, des interactions avec d’autres médicaments, et d’autres effets secondaires indésirables. Par conséquent, une approche personnalisée et informée est essentielle pour bénéficier pleinement des avantages des compléments alimentaires tout en maintenant un régime alimentaire équilibré.

En conclusion, les compléments alimentaires sont des alliés précieux mais ne peuvent ni ne doivent être envisagés comme des solutions à tous les problèmes.

 

 

Conseils pour une Utilisation Sûre et Éclairée des Compléments Alimentaires

 

L’approche recommandée pour l’utilisation des compléments alimentaires implique un équilibre entre autonomie et prudence. Bien que les réglementations assurent la mise sur le marché de produits sûrs, il est judicieux, surtout dans des contextes de santé fragiles ou complexes, de consulter un professionnel de santé. Cela est particulièrement vrai dans des situations où l’auto-médication pourrait entraîner des risques, comme souligné par des sources telles que Harvard et la Mayo Clinic.

 

« renoncer à une liberté essentielle.. pour une sécurité temporaire »

En choisissant des compléments, il est important de se concentrer sur la qualité et la transparence. Les produits européens, en particulier, bénéficient d’une réglementation rigoureuse garantissant leur sécurité et leur efficacité, comme le montre l’intervention proactive de la DGCCRF en France. Cependant, ce cadre réglementaire ne doit pas inciter à un sentiment de défiance envers les fabricants, mais plutôt encourager les consommateurs à prendre des décisions éclairées basées sur leurs besoins individuels.

L’éducation des utilisateurs est essentielle pour comprendre les compléments alimentaires et leurs rôles dans un régime de santé global. Les compléments ne sont pas une panacée mais un élément complémentaire à une alimentation équilibrée et un mode de vie sain. Un fort consensus auquel nous souscrivons se dégage pour souligner l’importance d’une alimentation riche et variée comme source principale de nutriments essentiels. Pour autant nous rejetons avec force les raccourcis de certains professionnels de santé, dont le statut ne devrait pas leur valoir créance de pouvoir dire n’importe quoi.  Il serait juste que soit mieux reconnu en France notamment le potentiel « thérapeutique » de certains actifs naturels, qui peuvent offrir des alternatives ou des compléments aux médicaments conventionnels, dans le cadre d’une approche intégrative et personnalisée de la santé. La Curcumine notamment dont les effets sur une grande variété d’atteintes liées à l’inflammation chronique ou le Safran susceptible d’effets équivalents à des antidépresseurs de synthèse mais sans dépendance ou effets secondaires, ne sont pas accessibles dans le cadre d’une alimentation quelle qu’elle soit. Pour autant ils sont disponibles, souvent accessibles et générateurs non seulement d’amélioration sensibles de la condition des utilisateurs, mais aussi d’un soulagement sensible du système de santé parfois dans l’incapacité de répondre à leurs attentes.

 

La Responsabilité Individuelle dans l’Utilisation des Compléments Alimentaires

 

Un aspect souvent sous-estimé est la responsabilité personnelle dans la gestion de sa propre santé et de son bien-être. Dans nos sociétés où l’accès aux soins est largement facilité, la contribution personnelle, même symbolique, à notre mieux-être est fondamentale. Cela inclut le soin de soi-même, une alimentation réfléchie, un rythme de vie équilibré et la pratique sportive, ainsi que la participation consciente au paiement de médicaments ou de compléments alimentaires pour améliorer notre santé.

Les compléments alimentaires, en particulier, incarnent cette prise de conscience. Choisir d’utiliser des compléments témoigne d’une volonté délibérée de prendre soin de soi. Cette démarche peut non seulement contribuer à alléger le système de santé en fournissant des solutions efficaces dans la poursuite du mieux-être, mais elle permet également aux utilisateurs de prendre en main leur propre stratégie de bien-être. De plus, grâce à leur accessibilité et à la concurrence saine sur le marché, les compléments alimentaires profitent à la fois aux consommateurs et aux systèmes de santé, répondant ainsi à des besoins parfois non couverts par les soins de santé traditionnels, comme en atteste leur recommandation de plus en plus fréquente par les médecins eux-mêmes.

 

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Conclusion : L’engagement sourcing et qualité de The Main Ingredient pour la liberté mais aussi la légalité et la conformité

Les compléments alimentaires sont des outils précieux de mieux-être lorsqu’ils sont utilisés à bon escient. Bien que leurs effets indésirables soient réels, ils restent rares et majoritairement bénins. Comme pour tout acte médical, une approche personnalisée s’impose.

Si nous reconnaissons la nécessité d’une réglementation protectrice, celle-ci ne doit pas brider l’innovation ou l’accès aux alternatives naturelles qui ont fait leurs preuves. La transparence et la pédagogie sont essentielles pour responsabiliser les consommateurs – ce en quoi les institutions ont aussi un rôle à jouer.

Enfin, au-delà de leur intérêt physiologique, les compléments incarnent une prise de conscience : celle de contribuer soi-même à son mieux-être. Cet acte symbolique mais concret dénote une volonté de ne pas s’en remettre aveuglément au système médical. Une telle implication de la part des individus mérite d’être encouragée.

S la consommation de compléments alimentaires n’est pas sans risque, ceux-ci sont à mettre en balance avec leurs nombreux bienfaits avérés. Notre mission est de faire progresser ce débat vers plus de mesure et de vérité.

 

 

[1] assertion relevant clairement de la spéculation pour ne pas dire de l’incantation. Aucune étude au monde n’a jamais rien démontré en la matière, ou plutôt le contraire.

*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »