Comment utiliser le curcuma comme anti-inflammatoire ?

Comment utiliser la curcumine (curcuma) comme anti-inflammatoire ?

EFSA – COMPLIANT 2024.8
Le curcuma, une épice dorée réputée pour ses multiples bienfaits sur la santé, est un ingrédient clé dans la cuisine asiatique et indienne. Il est également devenu un pilier dans le monde de la santé et du bien-être, en particulier pour ses propriétés anti-inflammatoires. Mais comment utiliser le curcuma comme anti-inflammatoire ? 

Au cœur du Curcuma, la curcumine, trésor de bienfaits

Le curcuma est une épice obtenue à partir de la racine de la plante Curcuma longa. Il est riche en curcumine, un composé chimique qui a été largement étudié pour ses effets anti-inflammatoires. Cependant, l’efficacité de la curcumine peut dépendre de sa forme : libre ou conjuguée. La curcumine libre est plus efficace pour réduire l’inflammation que la curcumine conjuguée, celle-ci étant une forme partiellement dégradée par la métabolisation et rapidement éliminée.

La Curcumine a fait l’objet de nombreuses études scientifiques qui suggèrent des effets potentiels sur divers aspects de la santé【ID : 2598】. Utilisée seule ou en association avec d’autres analgésiques pour réduire la douleur, la Curcumine démontre dans de nombreuses études la propriété d’inhiber la production de cytokines inflammatoires, comme l’IL-1β, et pour réduire l’activation du NF-κB, un facteur de transcription qui joue un rôle clé dans l’inflammation.

De l’intérêt de la Curcumine face aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (Acide acétylsalicylique), L’ibuprofène (Advil, Nurofen), Le diclofénac (Voltarène, Flector), Le kétoprofène (Profenid), Le naproxène (Naprosyne, Aleve), Le piroxicam (Feldene). sont des médicaments couramment utilisés pour soulager la douleur et réduire l’inflammation. Le terme « non stéroïdien » signifie simplement qu’ils ne sont pas basés sur la structure stéroïde, qui est une structure chimique spécifique présente dans certains types de médicaments, y compris les corticostéroïdes et les anabolisants stéroïdiens.

Cependant, bien que les AINS soient efficaces, ils peuvent avoir des effets secondaires indésirables, notamment des problèmes gastro-intestinaux, des problèmes cardiaques et des problèmes rénaux.

La Curcumine et les AINS ont en commun d’être sélectifs de l’enzyme COX-2, ce qui signifie qu’ils inhibent spécifiquement cette enzyme pour réduire l’inflammation. Les effets anti-inflammatoires de la curcumine sont avérées et largement étudiés [ID-2598] mais quels sont les mécanismes concrets qui ont pu être identifiés et comment se distinguent-t-ils des AINS. 

• Inhibition de la cyclooxygénase-2 (COX-2) : La COX-2 est une enzyme qui joue un rôle clé dans la production de prostaglandines, des molécules qui favorisent l’inflammation. La curcumine inhibe l’activité de la COX-2, réduisant ainsi la production de prostaglandines.

Contrairement aux AINS, la curcumine agit en inhibant de nombreuses autres voies inflammatoires différentes dans le corps :

• Inhibition de l’inductible nitric oxide synthase (iNOS) : L’iNOS est une enzyme qui produit de l’oxyde nitrique, une molécule qui favorise l’inflammation. La curcumine inhibe l’activité de l’iNOS, réduisant ainsi la production d’oxyde nitrique.
• Inhibition du facteur nucléaire kappa B (NF-κB) : Le NF-κB est un facteur de transcription qui joue un rôle clé dans la régulation de la réponse immunitaire à l’infection. L’inhibition du NF-κB par la curcumine peut supprimer la production de cytokines pro-inflammatoires comme le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) et les interleukines.
• Modulation des cellules T régulatrices (Tregs) : Les Tregs sont un type de cellules T qui jouent un rôle clé dans la régulation de la réponse immunitaire et la prévention de l’auto-immunité. La curcumine peut augmenter le nombre de Tregs, ce qui peut aider à réduire l’inflammation.
• Inhibition des récepteurs de type Toll (TLRs) : Les TLRs sont des protéines qui jouent un rôle clé dans la reconnaissance des pathogènes et la déclenchement de la réponse immunitaire. La curcumine peut inhiber l’activation des TLRs, ce qui peut aider à réduire l’inflammation.
• Inhibition de la lipoxygénase : La lipoxygénase est une enzyme qui joue un rôle dans la production de leucotriènes, des molécules qui favorisent l’inflammation. La curcumine inhibe l’activité de la lipoxygénase, réduisant ainsi la production de leucotriènes.
• Inhibition de la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) : Les ROS sont des molécules qui peuvent causer des dommages cellulaires et favoriser l’inflammation. La curcumine a des propriétés antioxydantes qui peuvent aider à neutraliser les ROS.

la curcumine agit en inhibant de nombreuses autres voies inflammatoires différentes dans le corps.

La pluralité des voies d’action explique la largeur de spectre de la curcumine, c’est à dire à la fois la puissance de ses effets mais surtout la variété des contextes impliquant l’inflammation dans lesquelles elle paraît avoir des effets prometteurs et d’évidence plus large que les AINS. 

De plus, la curcumine est généralement considérée comme sûre et a moins d’effets secondaires que les AINS. Siles AINS sont employés pour soulager la douleur aiguë, la curcumine est idéalement utilisée pour gérer les douleurs chroniques et l’inflammation à long terme qu’elle contribue à réduire et à prévenir.

Il est également important de noter que la curcumine n’éteint pas les douleurs fonctionnelles. Les douleurs fonctionnelles sont des douleurs qui signalent un problème ou une blessure dans le corps. Si ces douleurs étaient éteintes, une personne pourrait continuer à se blesser sans le savoir. Les AINS, en revanche, peuvent éteindre ces douleurs, ce qui peut être dangereux si une personne continue à se blesser sans le savoir.

Comment utiliser le curcuma comme anti-inflammatoire ?

Maintenant que nous avons compris les mécanismes d’action de la curcumine, la question se pose : comment utiliser le curcuma comme anti-inflammatoire ? Voici quelques suggestions :

1. Ajoutez du curcuma à vos repas : Le curcuma peut être ajouté à une variété de plats, y compris les soupes, les ragoûts, les sautés et les smoothies. Il peut également être utilisé pour faire du thé ou du lait doré, une boisson traditionnelle indienne qui combine le curcuma avec du lait chaud et d’autres épices. Cette option est intéressante mais elle suppose un recours systématique au curcuma pour parvenir à des doses susceptibles de produire un effet compte tenu de la faible proposition des composés actifs tels que la Curcumine (≤ 3% en moyenne) et de la faible assimilation de cette dernière
   

2. Utilisez des formulations de curcumine biodisponibles : Si vous ne consommez pas régulièrement de curcuma dans votre alimentation, vous pouvez envisager de prendre des suppléments à base de curcuminoïdes à l’instar de « CURCUMINE ω Omega »  de the main ingredient company conçue sur base liquide exclusive. Cette formule exclusive concentrée et biodisponible a été conçue avec des sportifs de haut niveau en collaboration avec l’ITERG, l’Université Paris XI, puis validée par ses utilisateurs durant un test en situation réelle.
   
3. Appliquez du curcuma topiquement : Le curcuma peut également être utilisé topiquement pour aider à réduire l’inflammation et la douleur. Vous pouvez directement appliquer une curcumine liquide telle que Curcumine Omega sur la zone affectée, mais également l’employer comme bain de bouche. 

Il est important de noter que, bien que le curcuma soit généralement considéré comme sûr pour la plupart des gens, il peut causer des effets secondaires chez certaines personnes, (notamment des maux d’estomac). Il est également recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer à prendre des suppléments de curcumine si vous prenez d’autres médicaments ou si vous avez des problèmes de santé sous-jacents.

Professeur Debunk : « Fascinant, n’est-ce pas ? La curcumine est un parfait exemple de la complexité des composés naturels. Ses multiples mécanismes d’action illustrent bien pourquoi la recherche en phytochimie est si passionnante – et si difficile. Cependant, gardons à l’esprit que la plupart des études sur la curcumine sont menées in vitro ou sur des modèles animaux. La transposition à l’humain n’est pas toujours directe. De plus, la biodisponibilité reste un défi majeur. Donc, bien que prometteur, n’oublions pas que plus de recherches cliniques sont nécessaires pour vraiment comprendre comment la curcumine interagit avec notre physiologie complexe. C’est un domaine en pleine effervescence, alors restez à l’écoute »

Le curcuma : une solution naturelle puissante face à l’inflammation et bien plus encore.

Le curcuma est une épice polyvalente qui offre une multitude de bienfaits pour la santé, notamment des propriétés anti-inflammatoires. Que vous choisissiez de l’incorporer à votre alimentation, de l’utiliser topiquement ou d’utiliser un complément alimentaire dédié, la curcumine peut être un excellent ajout à votre routine de santé et de bien-être.

Pourquoi ? La réponse naturelle pourrait se résumer à la substitution d’un anti-inflammatoire sans effets secondaires (chez la plupart des utilisateurs) et pourvoyeur de nombreux effets complémentaires propices à une meilleure santé. Elle est beaucoup plus pertinente dans la recherche d’un soulagement lié à des douleurs chroniques que des AINS qui vont potentiellement installer des effets secondaires et dégrader la qualité de vie de façon parfois significative. À soi seul, cela serait suffisant à justifier un recours élargie à la curcumine dans la gestion d’une inflammation continue. Mais la Curcumine est en réalité bien plus que cela : son mode d’action, COX2, Nf-kB, Tnf-alpha fait appel aux ressources de notre physiologie pour s’autoréguler ( ex : régulation positive de il-10). Ces mécanismes encore mal compris ont néanmoins débouché sur de nouvelles études soulignant les effets immunomodulants de la Curcumine, c’est à dire agissant directement sur la capacité du système immunitaire à contenir certains excès à l’origine de pathologies inflammatoires (ID-2598 et ID-4009 à 4014)

Il faut naturellement rester réservé et ne pas prêter à la curcumine des pouvoirs miraculeux. Néanmoins preuve est désormais faite de son efficacité sur l’inflammation et de son innocuité. Mieux, la nature complexe et subtile de ses voies d’action ( Cellules régulation positive de TRE[1]G et négative de TLR (Toll like[2] receptors) suggère un effet positif modulé.

Professeur Debunk : « Une conclusion intéressante qui souligne bien l’équilibre entre enthousiasme et prudence nécessaire dans ce domaine. J’apprécie particulièrement la mention de la biodisponibilité – c’est un point crucial souvent négligé dans les discussions grand public sur les suppléments. Cependant, je nuancerais légèrement l’affirmation sur l’action ‘subtile’ de la curcumine. Bien que ses effets puissent sembler subtils à l’échelle macroscopique, au niveau moléculaire, son interaction avec diverses voies de signalisation est tout sauf subtile ! C’est un excellent exemple de comment des changements apparemment mineurs au niveau cellulaire peuvent potentiellement avoir des effets significatifs sur la santé globale. Continuez à explorer, mais n’oubliez pas : en science, le diable est souvent dans les détails ! »

Références

• Kunnumakkara, A. B., Bordoloi, D., Padmavathi, G., Monisha, J., Roy, N. K., Prasad, S., & Aggarwal, B. B. (2017). Curcumin, the golden nutraceutical: multitargeting for multiple chronic diseases. British journal of pharmacology, 174(11), 1325-1348. Cette étude examine les effets de la curcumine sur plusieurs maladies chroniques, y compris les maladies cardiaques, le cancer et les maladies neurodégénératives.
• Hewlings, S. J., & Kalman, D. S. (2017). Curcumin: A review of its’ effects on human health. Foods, 6(10), 92. Cette revue examine les effets de la curcumine sur la santé humaine, y compris son potentiel pour traiter l’inflammation, le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
• Chainani-Wu, N. (2003). Safety and anti-inflammatory activity of curcumin: a component of turmeric (Curcuma longa). The Journal of Alternative & Complementary Medicine, 9(1), 161-168.Cette étude examine la sécurité et l’activité anti-inflammatoire de la curcumine.

[1] sous-type de lymphocytes T cellules immunitaires dont le rôle principal est de réguler et de contrôler les réponses immunitaires, en particulier les réactions inflammatoires excessives. Dans des affections inflammatoires ou auto-immunes graves, comme la spondylarthrite ankylosante, le nombre ou la fonction des cellules Treg peut être altéré, ce qui entraîne une dysrégulation de la réponse immunitaire et une inflammation excessive.

[2] Les récepteurs Toll-like (TLR) : Les récepteurs Toll-like font partie d’une famille de récepteurs présents sur différentes cellules immunitaires, notamment les cellules dendritiques, les macrophages et les lymphocytes. Ils jouent un rôle crucial dans la reconnaissance des pathogènes, tels que les bactéries ou les virus, et dans l’activation de la réponse immunitaire innée. Lorsqu’un pathogène est détecté par les TLR, cela déclenche une cascade de signaux inflammatoires et immunitaires, mobilisant les défenses de l’organisme pour combattre l’infection. Cependant, une activation excessive des TLR peut contribuer à une inflammation chronique et à des réponses immunitaires inappropriées, comme dans les affections auto-immunes.

*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »