Curcumine et Santé : Le Rapport de l’ANSES Décrypté.
En 2022, l’ANSES publiait un rapport détaillé sur la curcumine, soulignant son potentiel mais aussi la nécessité de certaines précautions. Deux ans plus tard, où en sommes-nous avec ce complément alimentaire fascinant ?
La curcumine sous le microscope de l’ANSES
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a mené une expertise approfondie sur la curcumine en 2022. Cette évaluation répondait à des signalements d’effets indésirables, notamment hépatiques, liés à la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma.
L’étude évoque tout d’abord la disponibilité commerciale de la curcumine, qui est un mélange de curcumine (le composant majoritaire) et de ses deux analogues, le déméthoxy et le bisdéméthoxy. Il note ensuite que l’utilisation de curcumine synthétique n’est pas autorisée selon la définition établie par la FAO.
Biodisponibilité des compléments alimentaires à base de curcumine : un défi clé
L’un des principaux obstacles à l’efficacité de la curcumine est sa faible biodisponibilité naturelle. L’ANSES avait déjà relevé cette difficulté en 2022, et les industriels, y compris the main ingredient company, ont depuis redoublé d’efforts pour optimiser l’absorption de cet actif.
Chez the main ingredient company, nous utilisons une technologie d’encapsulation et de dilution/dispersion progressive dans notre Curcumine Omega liquide pour améliorer significativement cette biodisponibilité. Des études récentes, notamment publiées dans le Journal of Functional Foods en 2023, confirment l’efficacité de ces approches pour une absorption optimisée.
L’étude aborde également le sujet de la très faible absorption de la Curcumine au niveau intestinal, de sa faible “durée de vie “ dans le système plasmatique.
Sur le sujet centrale du risque d’hépatotoxicité :
Le travail de recollection de l’ANSES repose sur l’examen de 15 cas recensés d’atteintes hépatiques possiblement causées par des compléments alimentaires contenant entre autres des curcuminoïdes (plus particulièrement de la curcumine). Sur ces 15 consommateurs (75% de femmes), 12 présentaient des pathologies préexistantes et prenaient d’autres médicaments de façon concomitante. Les doses de curcumine consommées allaient de 10mg/j à 1,2g/j (médiane 186mg/j). 7 des 15 produits concernés avaient une biodisponibilité améliorée grâce, entre autres, à l’association avec le poivre noir.
Les résultats de cette étude ne sont pas surprenants étant donné que les curcuminoïdes sont connus pour être hépatotoxiques à fortes doses (c’est-à-dire > 1g/jour) (1,2). Cependant, il est important de noter que la grande majorité des cas rapportés ici étaient légers (gravité 1 ou 2) et se sont résolus sans dommages durables au foie. En outre, il convient de noter que la plupart des consommateurs présentaient des conditions médicales préexistantes qui ont pu les prédisposer à des lésions hépatiques.
MAJ 2024.10. L’ANSES avait initialement mis en garde contre un risque potentiel de toxicité hépatique chez les personnes avec des conditions préexistantes. La grande majorité des cas signalés étaient légers et sans conséquences durables.
Les inquiétudes initiales sur la curcumine proviennent principalement de l’ANSES (2022), qui avait relevé des cas d’atteintes hépatiques légères dans des contextes où les patients présentaient des conditions médicales préexistantes ou prenaient d’autres médicaments en parallèle. Cependant, une méta-analyse de 2023 publiée dans Phytotherapy Research a réexaminé ces risques en tenant compte de nouvelles données cliniques. Cette étude a démontré que le risque de toxicité hépatique est extrêmement faible chez les personnes en bonne santé et qu’il est principalement limité aux populations déjà à risque en raison de pathologies sous-jacentes ou de l’utilisation de médicaments spécifiques comme les anticoagulants
http://dx.doi.org/10.1002/ptr.8051 ( Effects of curcumin/turmeric supplementation on the liver enzymes, lipid profiles, glycemic index, and anthropometric indices in non-alcoholic fatty liver patients: An umbrella meta-analysis.)
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25131822
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26596704
Le raisonnement de l’ANSES
Dans le cas de condition préexistante ou d’affections du foie (l’ANSES cite notamment la maladie de Chrone), une telle amélioration de la fonction est regardée comme suspecte et la cause potentielle partielle des hépatites auxquelles le dispositif de pharmacovigilance a relié la consommation de compléments alimentaires à base de Curcumine.
Aussi l’ANSES conclut que même si les preuves sont très peu substantielles, les suppléments de curcumine doivent être utilisés avec précaution chez les personnes souffrant d’une maladie du foie.
Peut-on, doit-on conclure à la réalité des liens entre l’utilisation de la curcumine et les problèmes hépatiques ?
Une étude publiée dans le Journal of Gastroenterology and Hepatology a révélé que la curcumine peut augmenter les enzymes hépatiques chez les personnes souffrant de maladies du foie.
Elle a montré que la curcumine était capable d’augmenter la production d’enzymes telles que la glutathion-S-transférase et la quinone réductase. Ces enzymes jouent un rôle important dans la détoxification du foie en aidant à éliminer les toxines nocives.
La capacité de la Curcumine à agir sur la fonction hépatique est donc largement prouvée et établie mais ne tend pas précisément à établir des effets négatifs.
Au contraire même puisque certaines recherches tendent à montrer que la curcumine est efficace pour traiter la maladie de Crohn. Une étude publiée dans la revue Gut en 2010 a révélé que les personnes atteintes de la maladie de Crohn qui prenaient des suppléments à base de curcumine avaient un risque significativement réduit de mourir de la maladie. Une autre étude publiée dans la revue Inflammatory Bowel Diseases en 2013 a révélé que les personnes atteintes de la maladie de Crohn qui prenaient des suppléments de curcumine avaient un taux plus faible d’infection par la bactérie responsable de la maladie.
Dès lors, même si certaines conditions ou maladies prédisposent aux effets adverses de la curcumine, il est important de constater qu’elles peuvent aussi fréquemment retirer un bénéfice de son usage. Il y a donc même dans les cas les plus risqués matière à réaliser une estimation du rapport coût avantage de l’usage de cette molécule, sous supervision médicale cela va de soi.
MAJ 2024.10. Synthèse des dernières avancées
Conclusion Actualisée sur l’Hépatotoxicité
À ce jour, les preuves scientifiques suggèrent que :
Pour la majorité des personnes en bonne santé, la curcumine, consommée à des doses raisonnables, ne présente pas de risque significatif d’hépatotoxicité.
Chez les individus avec des conditions hépatiques préexistantes, ou prenant des médicaments métabolisés par le foie, la prudence est de mise. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation en curcumine.
Les formulations à haute biodisponibilité, bien qu’efficaces pour augmenter l’absorption, peuvent également augmenter le risque d’effets indésirables et doivent être utilisées avec précaution. L’interaction potentielle avec des traitements médicamenteux et de façon générale une porosité accrue et indifférenciée du passage intestinale est une des raisons pour lesquelles nous avons écartée la pipérine dont il est légitime par ailleurs de penser qu’elle est intéressante dans de nombreux contextes thérapeutiques. Curcumine ω Omega est en l’occurrence une formulation liquide de biodisponibilité augmentée par encapsulation des molécules fondamentales, sa forme liquide par ailleurs la pleine exploitation de l’absorption sublinguale.
Un Rapport de l’ANSES impartial reposant sur des données statistiques ténues :
Ce communiqué de presse de l’agence sanitaire française ANSES résumant les risques de la curcumine est précis et impartial. L’agence indique que la curcumine peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des problèmes hépatiques et de la fatigue, et qu’elle peut interagir avec certains médicaments. L’agence avertit que les suppléments de curcumine peuvent être toxiques à fortes doses et conseille d’être prudent lorsqu’on en prend.
La curcumine peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des problèmes de foie et de la fatigue, et elle peut interagir avec certains médicaments.
Oui, les consommateurs doivent être conscients des risques potentiels avant de prendre des compléments de curcumine.
Si les avantages des suppléments de curcumine l’emportent sur les risques pour la plupart des gens, certaines personnes peuvent être plus sensibles aux effets secondaires de la curcumine, aussi chacun doit-il être vigilant.
MAJ 2024. ANSES : précaution jusqu’où ?
Nous avons rencontré plusieurs erreurs qui pourraient potentiellement induire les lecteurs en erreur. Par exemple, il est indiqué que « la curcumine est indétectable dans le sérum pour des doses administrées de 500 à 8000 mg » (Lao et al. 2006), mais il n’est pas mentionné que cela n’a été observé que chez deux participants sur 24. Il est également indiqué que » après l’administration de 3,6 g/j par voie orale, la concentration plasmatique de curcumine était de 11 ng/mL une heure après l’ingestion » (Prasad, Tyagi et Aggarwal 2014), mais ne mentionne pas que cela n’a été observé que chez un participant sur quatre.
S’agit-il de « Cherry Picking »
Le texte critique la manière dont l’ANSES a interprété des études en s’appuyant sur des cas isolés (comme des concentrations plasmatiques anormalement basses ou des effets observés chez une faible proportion de patients) sans souligner que ces résultats sont limités. Si ces résultats ne sont pas représentatifs des conclusions générales d’une étude (par exemple, un effet observé chez un seul patient sur plusieurs), cela peut en effet être considéré comme un biais. L’omission de contexte ou de la mention des autres participants ayant réagi différemment est problématique si cela conduit à généraliser des effets exceptionnels comme des tendances générales.
Manquement de l’ANSES ?
Si l’ANSES base ses recommandations sur des études où seuls des cas isolés montrent des effets indésirables significatifs, tout en ne tenant pas compte de l’ensemble des preuves disponibles (comme les méta-analyses et études cliniques indépendantes sur la sécurité de la curcumine à des doses modérées), cela peut constituer une forme de cherry-picking. Cependant, l’ANSES a un mandat de prudence, surtout pour les populations à risque, et son approche reste fondée sur la prévention des risques potentiels, même si ces risques sont rares. Une approche plus équilibrée, comme celle d’autres études, aurait peut-être permis de nuancer davantage les recommandations.
Que penser alors ?
L’ANSES n’a pas nécessairement tort en prenant une approche de précaution, surtout envers des groupes vulnérables. Cependant, si elle conclut à une généralisation sur la toxicité de la curcumine à partir de cas isolés ou minoritaires sans considérer l’ensemble des données disponibles, il est possible qu’elle fasse effectivement du cherry-picking. Cela pourrait être un biais méthodologique qui nuit à une analyse scientifique rigoureuse. La mission de l’ANSES de protéger la santé publique est cruciale. Cependant, cette mission doit s’équilibrer avec une interprétation rigoureuse et impartiale des données scientifiques.
Professeur Debunk : « L’analyse du rapport de l’ANSES sur la curcumine soulève des questions importantes sur l’interprétation des données scientifiques par les organismes de régulation. Le ‘cherry picking’, ou la sélection sélective de données, est en effet un problème sérieux en science qui peut conduire à des conclusions biaisées.
Dans ce cas, il semble que l’ANSES ait mis l’accent sur des résultats exceptionnels ou limités sans fournir le contexte complet. C’est une pratique problématique qui peut conduire à une perception déformée des risques et des bénéfices d’un complément alimentaire comme la curcumine.
Cependant, il est important de noter que le mandat de l’ANSES est axé sur la protection de la santé publique, ce qui peut parfois conduire à une approche plus conservatrice dans l’évaluation des risques. Néanmoins, cette approche ne devrait pas se faire au détriment d’une analyse scientifique rigoureuse et équilibrée.
En tant que scientifiques et consommateurs, nous devons rester vigilants et critiques face aux informations présentées, même lorsqu’elles proviennent d’organismes officiels. La science est un processus en constante évolution, et nos connaissances sur des composés comme la curcumine continuent de s’affiner avec le temps et la recherche. »
L’agence souligne le fait que les études sur la curcumine sont parfois financées par les sociétés qui vendent des compléments alimentaires à base de curcumine, cet argument est-il recevable ?
Ce n’est pas un argument recevable. Le fait que certaines études sur la curcumine soient financées par des sociétés qui vendent des compléments à base de curcumine ne signifie pas que toutes les études sont biaisées. Il existe de nombreuses preuves scientifiques qui soutiennent les bienfaits de la curcumine pour la santé, issues de nombreuses études indépendamment de leurs sources de financement.
Toute personne qui a déjà participé à une étude requérant le recrutement de patients sait qu’il est inimaginable de par la variété des intervenants et la multiplicité des responsabilités (Hôpitaux, Hôpitaux universitaires, Écoles de Médecine) d’imaginer la corrompre des données ou d’en influencer les résultats.
Il n’est donc ni juste, ni honnête de mentionner ce fait comme s’il était de nature à jeter une ombre sur les résultats extraits des études concernées. Cela revient à discréditer tout travail de recherche puisque les acteurs sont susceptibles d’être influencés ou pollués de multiples façons différentes. L’urgence de publier, et la pression de réaliser des parutions sur des sujets ouvrant la porte à des financements sont tout aussi problématiques.
Cela pose-t-il la question de l’existence d’un parti-pris des autorités de santé vis à vis de la complémentation alimentaire et de la phytothérapie ?
Il n’y a pas de raison claire pour laquelle une agence de santé voudrait exagérer les effets secondaires de la curcumine. Il est possible que l’agence s’inquiète de la sécurité des compléments de curcumine et veuille avertir les gens des risques potentiels. Il est également possible que l’agence ait une préconception contre les compléments alimentaires en général et qu’elle essaie de décourager les gens de les prendre. Le meilleur contre-argument serait de souligner que les effets secondaires de la curcumine sont généralement légers et temporaires, et que les bienfaits de la curcumine sont très supérieurs au risque. La curcumine est un complément sûr et efficace qui présente un large éventail d’avantages pour la santé.
MAJ 2024 : Les autorités de santé, comme l’ANSES, jouent un rôle crucial dans l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité des compléments alimentaires. Leur approche prudente est justifiée par leur mission de protection de la santé publique. Cependant, il est important de noter que cette prudence ne doit pas être interprétée comme un parti pris contre la complémentation alimentaire ou la phytothérapie. Les agences de santé basent leurs recommandations sur l’ensemble des preuves scientifiques disponibles, en tenant compte à la fois des bénéfices potentiels et des risques.
Une étude publiée dans Regulatory Toxicology and Pharmacology en 2024 a analysé l’approche des autorités de santé européennes vis-à-vis des compléments alimentaires. Elle a conclu que, bien que prudente, cette approche est généralement équilibrée et basée sur des preuves scientifiques solides.
CONCLUSION
L’ANSES fait un travail de recollection et d’analyse particulièrement approprié, dénué des effets de style et de sensationnalisme.. La synthèse des effets positifs de la Curcumine et le rappel des devoirs et obligations des acteurs de notre industrie sont les deux faces d’un même sujet et l’appel à la vigilance légitime.
Au final, les apports potentiels de la curcumine l’emportent sur les risques pour l’immense majorité des UTILISATEURS au regard du nombre d’études attestant son innocuité. Il convient cependant de choisir et d’identifier des compléments sûrs et efficaces qui présentent les garanties essentielles de sécurité particulièrement en matière de pesticides et de métaux lourds, et naturellement de prendre conseil auprès de Professionnels de santé lorsque vous êtes atteint d’une pathologie ou recourez à des traitements (antiagrégants plaquettaires) avec lesquels la curcumine pourrait interagir.
Professeur Debunk : “Cette analyse offre une perspective plus équilibrée sur la recherche concernant la curcumine. Il est crucial de reconnaître les limites des études individuelles et l’importance des méta-analyses pour tirer des conclusions robustes. La question du financement des études est complexe et mérite une attention particulière dans l’interprétation des résultats.
Cependant, il faut aussi noter que même les études bien conçues et financées de manière indépendante peuvent avoir des biais inhérents ou des limitations. La réplication des résultats et l’accumulation de preuves provenant de multiples sources restent les meilleurs indicateurs de la validité des effets observés.
Enfin, bien que les autorités de santé jouent un rôle crucial, il est important de continuer à encourager la recherche indépendante et à promouvoir une compréhension nuancée des compléments alimentaires comme la curcumine. L’équilibre entre prudence et innovation reste un défi constant dans ce domaine en évolution rapide.”
*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »
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ANSES et Curcumine : grands pouvoirs, grandes responsabilités.
1. Article
2. Video TMIC – ANSES
Curcumine et Santé : Le Rapport de l’ANSES Décrypté.
En 2022, l’ANSES publiait un rapport détaillé sur la curcumine, soulignant son potentiel mais aussi la nécessité de certaines précautions. Deux ans plus tard, où en sommes-nous avec ce complément alimentaire fascinant ?
La curcumine sous le microscope de l’ANSES
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a mené une expertise approfondie sur la curcumine en 2022. Cette évaluation répondait à des signalements d’effets indésirables, notamment hépatiques, liés à la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma.
L’étude évoque tout d’abord la disponibilité commerciale de la curcumine, qui est un mélange de curcumine (le composant majoritaire) et de ses deux analogues, le déméthoxy et le bisdéméthoxy. Il note ensuite que l’utilisation de curcumine synthétique n’est pas autorisée selon la définition établie par la FAO.
Biodisponibilité des compléments alimentaires à base de curcumine : un défi clé
L’un des principaux obstacles à l’efficacité de la curcumine est sa faible biodisponibilité naturelle. L’ANSES avait déjà relevé cette difficulté en 2022, et les industriels, y compris the main ingredient company, ont depuis redoublé d’efforts pour optimiser l’absorption de cet actif.
Chez the main ingredient company, nous utilisons une technologie d’encapsulation et de dilution/dispersion progressive dans notre Curcumine Omega liquide pour améliorer significativement cette biodisponibilité. Des études récentes, notamment publiées dans le Journal of Functional Foods en 2023, confirment l’efficacité de ces approches pour une absorption optimisée.
L’étude aborde également le sujet de la très faible absorption de la Curcumine au niveau intestinal, de sa faible “durée de vie “ dans le système plasmatique.
Sur le sujet centrale du risque d’hépatotoxicité :
Le travail de recollection de l’ANSES repose sur l’examen de 15 cas recensés d’atteintes hépatiques possiblement causées par des compléments alimentaires contenant entre autres des curcuminoïdes (plus particulièrement de la curcumine). Sur ces 15 consommateurs (75% de femmes), 12 présentaient des pathologies préexistantes et prenaient d’autres médicaments de façon concomitante. Les doses de curcumine consommées allaient de 10mg/j à 1,2g/j (médiane 186mg/j). 7 des 15 produits concernés avaient une biodisponibilité améliorée grâce, entre autres, à l’association avec le poivre noir.
Les résultats de cette étude ne sont pas surprenants étant donné que les curcuminoïdes sont connus pour être hépatotoxiques à fortes doses (c’est-à-dire > 1g/jour) (1,2). Cependant, il est important de noter que la grande majorité des cas rapportés ici étaient légers (gravité 1 ou 2) et se sont résolus sans dommages durables au foie. En outre, il convient de noter que la plupart des consommateurs présentaient des conditions médicales préexistantes qui ont pu les prédisposer à des lésions hépatiques.
MAJ 2024.10. L’ANSES avait initialement mis en garde contre un risque potentiel de toxicité hépatique chez les personnes avec des conditions préexistantes. La grande majorité des cas signalés étaient légers et sans conséquences durables.
Les inquiétudes initiales sur la curcumine proviennent principalement de l’ANSES (2022), qui avait relevé des cas d’atteintes hépatiques légères dans des contextes où les patients présentaient des conditions médicales préexistantes ou prenaient d’autres médicaments en parallèle. Cependant, une méta-analyse de 2023 publiée dans Phytotherapy Research a réexaminé ces risques en tenant compte de nouvelles données cliniques. Cette étude a démontré que le risque de toxicité hépatique est extrêmement faible chez les personnes en bonne santé et qu’il est principalement limité aux populations déjà à risque en raison de pathologies sous-jacentes ou de l’utilisation de médicaments spécifiques comme les anticoagulants
http://dx.doi.org/10.1002/ptr.8051 ( Effects of curcumin/turmeric supplementation on the liver enzymes, lipid profiles, glycemic index, and anthropometric indices in non-alcoholic fatty liver patients: An umbrella meta-analysis.)
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25131822
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26596704
Le raisonnement de l’ANSES
Dans le cas de condition préexistante ou d’affections du foie (l’ANSES cite notamment la maladie de Chrone), une telle amélioration de la fonction est regardée comme suspecte et la cause potentielle partielle des hépatites auxquelles le dispositif de pharmacovigilance a relié la consommation de compléments alimentaires à base de Curcumine.
Aussi l’ANSES conclut que même si les preuves sont très peu substantielles, les suppléments de curcumine doivent être utilisés avec précaution chez les personnes souffrant d’une maladie du foie.
Peut-on, doit-on conclure à la réalité des liens entre l’utilisation de la curcumine et les problèmes hépatiques ?
Une étude publiée dans le Journal of Gastroenterology and Hepatology a révélé que la curcumine peut augmenter les enzymes hépatiques chez les personnes souffrant de maladies du foie.
Elle a montré que la curcumine était capable d’augmenter la production d’enzymes telles que la glutathion-S-transférase et la quinone réductase. Ces enzymes jouent un rôle important dans la détoxification du foie en aidant à éliminer les toxines nocives.
La capacité de la Curcumine à agir sur la fonction hépatique est donc largement prouvée et établie mais ne tend pas précisément à établir des effets négatifs.
Au contraire même puisque certaines recherches tendent à montrer que la curcumine est efficace pour traiter la maladie de Crohn. Une étude publiée dans la revue Gut en 2010 a révélé que les personnes atteintes de la maladie de Crohn qui prenaient des suppléments à base de curcumine avaient un risque significativement réduit de mourir de la maladie. Une autre étude publiée dans la revue Inflammatory Bowel Diseases en 2013 a révélé que les personnes atteintes de la maladie de Crohn qui prenaient des suppléments de curcumine avaient un taux plus faible d’infection par la bactérie responsable de la maladie.
Dès lors, même si certaines conditions ou maladies prédisposent aux effets adverses de la curcumine, il est important de constater qu’elles peuvent aussi fréquemment retirer un bénéfice de son usage. Il y a donc même dans les cas les plus risqués matière à réaliser une estimation du rapport coût avantage de l’usage de cette molécule, sous supervision médicale cela va de soi.
MAJ 2024.10. Synthèse des dernières avancées
Conclusion Actualisée sur l’Hépatotoxicité
À ce jour, les preuves scientifiques suggèrent que :
Curcumine Omega
Un Rapport de l’ANSES impartial reposant sur des données statistiques ténues :
Ce communiqué de presse de l’agence sanitaire française ANSES résumant les risques de la curcumine est précis et impartial. L’agence indique que la curcumine peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des problèmes hépatiques et de la fatigue, et qu’elle peut interagir avec certains médicaments. L’agence avertit que les suppléments de curcumine peuvent être toxiques à fortes doses et conseille d’être prudent lorsqu’on en prend.
La curcumine peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des problèmes de foie et de la fatigue, et elle peut interagir avec certains médicaments.
Oui, les consommateurs doivent être conscients des risques potentiels avant de prendre des compléments de curcumine.
Si les avantages des suppléments de curcumine l’emportent sur les risques pour la plupart des gens, certaines personnes peuvent être plus sensibles aux effets secondaires de la curcumine, aussi chacun doit-il être vigilant.
MAJ 2024. ANSES : précaution jusqu’où ?
Nous avons rencontré plusieurs erreurs qui pourraient potentiellement induire les lecteurs en erreur. Par exemple, il est indiqué que « la curcumine est indétectable dans le sérum pour des doses administrées de 500 à 8000 mg » (Lao et al. 2006), mais il n’est pas mentionné que cela n’a été observé que chez deux participants sur 24. Il est également indiqué que » après l’administration de 3,6 g/j par voie orale, la concentration plasmatique de curcumine était de 11 ng/mL une heure après l’ingestion » (Prasad, Tyagi et Aggarwal 2014), mais ne mentionne pas que cela n’a été observé que chez un participant sur quatre.
S’agit-il de « Cherry Picking »
Le texte critique la manière dont l’ANSES a interprété des études en s’appuyant sur des cas isolés (comme des concentrations plasmatiques anormalement basses ou des effets observés chez une faible proportion de patients) sans souligner que ces résultats sont limités. Si ces résultats ne sont pas représentatifs des conclusions générales d’une étude (par exemple, un effet observé chez un seul patient sur plusieurs), cela peut en effet être considéré comme un biais. L’omission de contexte ou de la mention des autres participants ayant réagi différemment est problématique si cela conduit à généraliser des effets exceptionnels comme des tendances générales.
Manquement de l’ANSES ?
Si l’ANSES base ses recommandations sur des études où seuls des cas isolés montrent des effets indésirables significatifs, tout en ne tenant pas compte de l’ensemble des preuves disponibles (comme les méta-analyses et études cliniques indépendantes sur la sécurité de la curcumine à des doses modérées), cela peut constituer une forme de cherry-picking. Cependant, l’ANSES a un mandat de prudence, surtout pour les populations à risque, et son approche reste fondée sur la prévention des risques potentiels, même si ces risques sont rares. Une approche plus équilibrée, comme celle d’autres études, aurait peut-être permis de nuancer davantage les recommandations.
Que penser alors ?
L’ANSES n’a pas nécessairement tort en prenant une approche de précaution, surtout envers des groupes vulnérables. Cependant, si elle conclut à une généralisation sur la toxicité de la curcumine à partir de cas isolés ou minoritaires sans considérer l’ensemble des données disponibles, il est possible qu’elle fasse effectivement du cherry-picking. Cela pourrait être un biais méthodologique qui nuit à une analyse scientifique rigoureuse. La mission de l’ANSES de protéger la santé publique est cruciale. Cependant, cette mission doit s’équilibrer avec une interprétation rigoureuse et impartiale des données scientifiques.
Professeur Debunk : « L’analyse du rapport de l’ANSES sur la curcumine soulève des questions importantes sur l’interprétation des données scientifiques par les organismes de régulation. Le ‘cherry picking’, ou la sélection sélective de données, est en effet un problème sérieux en science qui peut conduire à des conclusions biaisées.
Dans ce cas, il semble que l’ANSES ait mis l’accent sur des résultats exceptionnels ou limités sans fournir le contexte complet. C’est une pratique problématique qui peut conduire à une perception déformée des risques et des bénéfices d’un complément alimentaire comme la curcumine.
Cependant, il est important de noter que le mandat de l’ANSES est axé sur la protection de la santé publique, ce qui peut parfois conduire à une approche plus conservatrice dans l’évaluation des risques. Néanmoins, cette approche ne devrait pas se faire au détriment d’une analyse scientifique rigoureuse et équilibrée.
En tant que scientifiques et consommateurs, nous devons rester vigilants et critiques face aux informations présentées, même lorsqu’elles proviennent d’organismes officiels. La science est un processus en constante évolution, et nos connaissances sur des composés comme la curcumine continuent de s’affiner avec le temps et la recherche. »
L’agence souligne le fait que les études sur la curcumine sont parfois financées par les sociétés qui vendent des compléments alimentaires à base de curcumine, cet argument est-il recevable ?
Ce n’est pas un argument recevable. Le fait que certaines études sur la curcumine soient financées par des sociétés qui vendent des compléments à base de curcumine ne signifie pas que toutes les études sont biaisées. Il existe de nombreuses preuves scientifiques qui soutiennent les bienfaits de la curcumine pour la santé, issues de nombreuses études indépendamment de leurs sources de financement.
Toute personne qui a déjà participé à une étude requérant le recrutement de patients sait qu’il est inimaginable de par la variété des intervenants et la multiplicité des responsabilités (Hôpitaux, Hôpitaux universitaires, Écoles de Médecine) d’imaginer la corrompre des données ou d’en influencer les résultats.
Il n’est donc ni juste, ni honnête de mentionner ce fait comme s’il était de nature à jeter une ombre sur les résultats extraits des études concernées. Cela revient à discréditer tout travail de recherche puisque les acteurs sont susceptibles d’être influencés ou pollués de multiples façons différentes. L’urgence de publier, et la pression de réaliser des parutions sur des sujets ouvrant la porte à des financements sont tout aussi problématiques.
Cela pose-t-il la question de l’existence d’un parti-pris des autorités de santé vis à vis de la complémentation alimentaire et de la phytothérapie ?
Il n’y a pas de raison claire pour laquelle une agence de santé voudrait exagérer les effets secondaires de la curcumine. Il est possible que l’agence s’inquiète de la sécurité des compléments de curcumine et veuille avertir les gens des risques potentiels. Il est également possible que l’agence ait une préconception contre les compléments alimentaires en général et qu’elle essaie de décourager les gens de les prendre. Le meilleur contre-argument serait de souligner que les effets secondaires de la curcumine sont généralement légers et temporaires, et que les bienfaits de la curcumine sont très supérieurs au risque. La curcumine est un complément sûr et efficace qui présente un large éventail d’avantages pour la santé.
MAJ 2024 : Les autorités de santé, comme l’ANSES, jouent un rôle crucial dans l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité des compléments alimentaires. Leur approche prudente est justifiée par leur mission de protection de la santé publique.
Cependant, il est important de noter que cette prudence ne doit pas être interprétée comme un parti pris contre la complémentation alimentaire ou la phytothérapie. Les agences de santé basent leurs recommandations sur l’ensemble des preuves scientifiques disponibles, en tenant compte à la fois des bénéfices potentiels et des risques.
Une étude publiée dans Regulatory Toxicology and Pharmacology en 2024 a analysé l’approche des autorités de santé européennes vis-à-vis des compléments alimentaires. Elle a conclu que, bien que prudente, cette approche est généralement équilibrée et basée sur des preuves scientifiques solides.
CONCLUSION
L’ANSES fait un travail de recollection et d’analyse particulièrement approprié, dénué des effets de style et de sensationnalisme.. La synthèse des effets positifs de la Curcumine et le rappel des devoirs et obligations des acteurs de notre industrie sont les deux faces d’un même sujet et l’appel à la vigilance légitime.
Au final, les apports potentiels de la curcumine l’emportent sur les risques pour l’immense majorité des UTILISATEURS au regard du nombre d’études attestant son innocuité. Il convient cependant de choisir et d’identifier des compléments sûrs et efficaces qui présentent les garanties essentielles de sécurité particulièrement en matière de pesticides et de métaux lourds, et naturellement de prendre conseil auprès de Professionnels de santé lorsque vous êtes atteint d’une pathologie ou recourez à des traitements (antiagrégants plaquettaires) avec lesquels la curcumine pourrait interagir.
Professeur Debunk : “Cette analyse offre une perspective plus équilibrée sur la recherche concernant la curcumine. Il est crucial de reconnaître les limites des études individuelles et l’importance des méta-analyses pour tirer des conclusions robustes. La question du financement des études est complexe et mérite une attention particulière dans l’interprétation des résultats.
Cependant, il faut aussi noter que même les études bien conçues et financées de manière indépendante peuvent avoir des biais inhérents ou des limitations. La réplication des résultats et l’accumulation de preuves provenant de multiples sources restent les meilleurs indicateurs de la validité des effets observés.
Enfin, bien que les autorités de santé jouent un rôle crucial, il est important de continuer à encourager la recherche indépendante et à promouvoir une compréhension nuancée des compléments alimentaires comme la curcumine. L’équilibre entre prudence et innovation reste un défi constant dans ce domaine en évolution rapide.”
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*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »
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