Spiruline et Phycocyanine – Des agents Naturels au soutien de stratégies contre le cancer ?
EFSA – COMPLIANCE 2024.6
Les nombreux effets de la phycocyanine sur la santé et les mécanismes sur lesquels repose son efficacité ont depuis quelques années nourri l’espoir qu’elle puisse efficacement venir en soutien aux approches conventionnelles dans divers domaines de la santé et notamment les thérapies conventionnelles contre le cancer. Face à la propagation de promesses et d’affirmations parfois trompeuses, il était intéressant de revenir sur les prémisses de ces recherches et d’isoler un état de la connaissance sur le sujet. Il est crucial de souligner que, conformément à la réglementation européenne, nos compléments alimentaires à base de spiruline ou de phycocyanine ne sont pas destinés à prévenir, traiter ou guérir des maladies.
Professor Debunk : Notre objectif est de fournir des informations précises et loyales, basées sur des données scientifiques rigoureuses, tout en respectant le cadre réglementaire qui encadre notre activité. Cette revue vise à présenter de manière objective les recherches en cours, leurs promesses et leurs limites, afin de permettre à chacun de comprendre le potentiel de ces molécules naturelles, sans pour autant leur attribuer des propriétés qui dépasseraient le cadre des compléments alimentaires.
La phycocyanine s’est révélée prometteuse dans diverses applications de santé. À la fois puissant antioxydant et agent anti-inflammatoire, elle est envisagée par la recherche comme un atout potentiel dans le contexte de diverses maladies chroniques. En tant qu’extrait de la Spiruline l’EFSA lui reconnait une faculté à stimuler la croissance cellulaire saine et protéger les cellules des dommages (ID : 2583 – Antioxydant). L’étendue de ces effets, qui entretient autant la suspicion qu’elle fait naître les phantasmes, a cependant nourri la curiosité des chercheurs nombreux à vouloir percer les secrets de ce pigment né au cœur de la Spiruline. La phycocyanine fait partie de la grande famille des agents naturels capables d’agir sur la physiologie et ressortit à l’arsenal de la phytothérapie, tout comme la curcumine et le Safran sur lesquels “the main ingredient company” a concentré ses travaux.
Le retour en grâce de la pharmacopée naturelle
Depuis plus d’une décennie désormais, les unités et corps de chercheurs intéressés par les effets potentiels de molécules naturelles se sont multipliés. Les universités les plus prestigieuses n’ont cessé de découvrir ou parfois de redécouvrir les puissants effets de pigments plus ou moins exotiques connus depuis toujours. La curcumine, familière et accessible, fait partie de cette provende d’actifs issus de la nature et porteurs d’effets significatifs sans ou presque d’effets secondaires (voir notre article sur l’ANSES et ses précautions vis à vis de la Curcumine). La phycocyanine, plus rare et indisponible sous une forme libre (voir notre article précédent) est l’une des molécules les plus en vue à l’heure actuelle.
L’association intelligente de molécules naturelles complexes pour lutter contre le cancer.
Le cancer est la deuxième cause de décès aux États-Unis. La plupart de ces décès sont dus à des tumeurs métastatiques, c’est-à-dire des tumeurs qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Une petite population de cellules cancéreuses qui résistent au traitement rendent l’efficacité des thérapies aléatoires. Ces “cellules souches cancéreuses” peuvent générer de nouvelles tumeurs, mais pour la première fois, des chercheurs envisagent d’utiliser des substances chimiques naturelles présentes dans des produits tels que les légumes, les fruits et les épices, pour traiter le cancer.
Une étude parue en 2013 dans le “Journal of Cancer”a a contribué à fortifier le concept d’une association de molécules naturelles capables non pas de se substituer mais d’accompagner des stratégies conventionnelles de traitement avec des effets significatifs. Au final, l’étude a révélé qu’une combinaison de six substances phytochimiques (Curcumine, Flavonol, légumes crucifères, Phycocyanine et Resvératrol) peut réduire la prolifération des cellules cancéreuses du sein, inhiber leur migration et leur invasion, et provoquer la mort des cellules. La combinaison n’a eu aucun effet négatif sur les cellules saines tout en réduisant l’expression des gènes associés aux métastases.
Si des molécules naturelles seules ou en association ont démontré une efficacité et des voies d’action intéressantes, nous ne saurions tirer aucune conclusion et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer s’il s’agit d’une option thérapeutique viable.
Spiruline, Chimiothérapie et Radiothérapie
La spiruline, riche en nutriments, a montré des résultats prometteurs lorsqu’elle est utilisée comme complément aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut accompagner et soutenir les thérapies en cours.
Phycocyanine et Spiruline et chimiothérapie : uniquement avec l’aval d’un oncologue
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Réduire les effets secondaires de la chimiothérapie grâce aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de la spiruline. Les propriétés antioxydantes (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant ») et de soutien du système immunitaire (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire ») peuvent aider à protéger les cellules saines contre les dommages oxydatifs et à maintenir une réponse immunitaire optimale. Une étude clinique de phase 2 (PROPERTY) est en cours pour évaluer un extrait de spiruline (PHYCOCARE®) afin de prévenir les neuropathies induites par l’oxaliplatine, un médicament de chimiothérapie.
Renforcer le système immunitaire et compenser les carences nutritionnelles après une chimiothérapie ou radiothérapie. L’efficacité de la spiruline alimentaire en tant qu’appoint à la chimiothérapie pour améliorer la fonction immunitaire et réduire la myélosuppression chez les patients atteints de tumeurs malignes a été démontrée dans une étude où les patients prenant de la spiruline ont montré une meilleure maintenance des niveaux de globules blancs, de neutrophiles, d’IgM, et de cellules T CD8+.
Potentiellement réduire la toxicité hépatique de certaines chimiothérapies grâce aux effets hépatoprotecteurs de la spiruline. Bien que des études préliminaires suggèrent ces effets, il est crucial de continuer les recherches pour confirmer ces bénéfices.
Spiruline et cancer : de la plante entière à son principe actif
Les recherches sur la spiruline dans le contexte du cancer ont initialement porté sur la plante entière, révélant des effets prometteurs mais diffus. Cependant, l’avancement des études a progressivement mis en lumière la phycocyanine comme le composant clé derrière de nombreux effets anti-cancer observés. Cette transition de la spiruline vers la phycocyanine dans la recherche oncologique s’explique par la spécificité et la puissance accrues de ce pigment.
Contrairement à la spiruline entière, dont les effets peuvent être dilués ou variables, la phycocyanine offre une action plus ciblée et potentiellement plus efficace. Néanmoins, certains chercheurs soupçonnent des synergies complexes entre la phycocyanine et d’autres composants de la spiruline, comme les polysaccharides sulfatés ou certains acides gras, qui pourraient amplifier les effets anti-cancer. Ces interactions potentielles, encore mal comprises, font l’objet d’études approfondies.
L’intérêt croissant pour la phycocyanine ne diminue pas l’importance de la spiruline dans son ensemble. En effet, la spiruline continue d’être étudiée pour ses effets bénéfiques globaux sur la santé, notamment son soutien au système immunitaire [ID 1876] et ses propriétés antioxydantes [ID 2583], qui peuvent être particulièrement précieux dans un contexte oncologique. La recherche actuelle s’efforce donc de comprendre à la fois les effets spécifiques de la phycocyanine et les bénéfices potentiels de la synergie au sein de la spiruline entière.
Professor Debunk : Cette évolution de la recherche, de la spiruline vers la phycocyanine, illustre parfaitement le processus scientifique en action. On part d’observations générales sur une plante entière pour progressivement identifier et isoler les composés actifs spécifiques. Cependant, n’oublions pas que la nature est complexe : les effets observés avec un composé isolé peuvent différer de ceux de la plante entière. C’est pourquoi il est crucial de continuer à étudier à la fois la phycocyanine pure et la spiruline dans son ensemble.
Controverses autour de l’usage Phycocyanine – Spiruline et chimiothérapie et contre-indications cancer
On peut fréquemment lire ou entendre des mises en garde sommaires désignant l’utilisation de la Spiruline comme une stricte contre-indication dans le contexte d’un cancer, L’utilisation de la phycocyanine ( Extrait de la Spiruline) en complément des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie est effectivement souvent débattue. Des préoccupations existent quant à la possibilité que les effets immunostimulants de la phycocyanine interfèrent négativement avec ces traitements. Les effets immunostimulants de la phycocyanine peuvent être bénéfiques en soutenant le système immunitaire global sans nécessairement interférer avec les objectifs des traitements oncologiques (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire »).
Des études ont montré un effet de la phycocyanine sur la production de cellules souches hématopoïétiques, essentielles pour la régénération des globules blancs, et démontré ses propriétés antioxydantes (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant »). À ce jour, il n’existe pas de preuves concluantes montrant que la phycocyanine interfère négativement avec les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. Au contraire, la majorité des études indiquent que la phycocyanine peut offrir un soutien immunitaire bénéfique et aider à protéger les cellules saines, améliorant ainsi la qualité de vie des patients sans diminuer l’efficacité des traitements oncologiques. Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline ou la phycocyanine à leur traitement pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interactions indésirables, mais la généralisation d’une contrariété entre les traitements oncologiques conventionnels et le recours à la Phycocyanine/Spiruline est inepte. Aucune étude d’aucune sorte pas plus que le constats d’effets adverses n’ont été rapportés à l’appui de ces dires.
En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en soutien des traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives, notamment via des essais cliniques.
Spiruline et Chimiothérapie : Un Soutien Potentiel Sous Surveillance
La spiruline, riche en nutriments, a montré des résultats prometteurs lorsqu’elle est utilisée comme complément aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut accompagner et soutenir les thérapies en cours.
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Réduire les effets secondaires de la chimiothérapie grâce aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de la spiruline. Les propriétés antioxydantes (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant ») et de soutien du système immunitaire (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire ») peuvent aider à protéger les cellules saines contre les dommages oxydatifs et à maintenir une réponse immunitaire optimale. Une étude clinique de phase 2 (PROPERTY) est en cours pour évaluer un extrait de spiruline afin de prévenir les neuropathies induites par l’oxaliplatine, un médicament de chimiothérapie.
Renforcer le système immunitaire et compenser les carences nutritionnelles après une chimiothérapie ou radiothérapie. L’efficacité de la spiruline alimentaire en tant qu’appoint à la chimiothérapie pour améliorer la fonction immunitaire et réduire la myélosuppression chez les patients atteints de tumeurs malignes a été démontrée dans une étude où les patients prenant de la spiruline ont montré une meilleure maintenance des niveaux de globules blancs, de neutrophiles, d’IgM, et de cellules T CD8+.
Potentiellement réduire la toxicité hépatique de certaines chimiothérapies grâce aux effets hépatoprotecteurs de la spiruline. Bien que des études préliminaires suggèrent ces effets, il est crucial de continuer les recherches pour confirmer ces bénéfices.
Rappelons le encore, Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline à leur traitement pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interactions indésirables. En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en soutien des traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives.
Allégations conformes et sources
La phycocyanine est reconnue pour ses propriétés antioxydantes, contribuant à protéger les cellules contre les dommages oxydatifs (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant »).
La phycocyanine est aussi connue pour son soutien du système immunitaire (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire »).
Les autres voies de recherche spécifiques à la phycocyanine
La Leucémie myéloïde chronique (LMC) est un type de cancer qui affecte le sang et la moelle osseuse. La maladie est causée par une mutation dans un gène appelé gène BCR-ABL. Ce gène fabrique une protéine qui intervient dans la croissance et la division des cellules sanguines. La mutation entraîne une production excessive de cette protéine, ce qui conduit à une croissance excessive des cellules sanguines.
Des études in-vitro ont étudié les modalités d’action de la phycocyanine sur l’inhibition de la croissance des cellules cancéreuses et l’induction de la mort cellulaire en ciblant la protéine BCR-ABL. La phycocyanine se lie à cette protéine et l’empêche de remplir sa fonction normale. Cela peut conduire à la mort des cellules cancéreuses.
La phycocyanine s’est avérée utile dans des modèles animaux pour la LMC et entretient des espoirs sérieux concernant son utilité chez l’homme. Des essais cliniques sont en cours. Une fois de plus, il convient de rester prudent quant à la consistance de son efficacité, mais au vu de l’absence d’effets secondaires, son association à un traitement conventionnel n’est pas irrationnelle. Suivant en cela les recommandations et les commandements à la loyauté de la DGCCRF, nous vous demandons de ne pas lire dans l’exposé de telles recherches une invitation à conclure à une prétention de quelques produits de supplémentation que ce soit à prévenir, traiter ou guérir des maladies. Ces éléments de compréhension sont en revanche de nature à conforter le sérieux du soutien offert par des molécules naturelles à des traitements thérapeutiques en médecine conventionnelle, raison pour laquelle nous collaborons avec médecins et pharmaciens qui s’entendent à reconnaître l’intérêt de la phycocyanine et de la Spiruline.
Une stratégie diversifiée afin de cibler les cellules cancéreuses.
Des études récentes ont révélé que la C-phycocyanine possède de multiples mécanismes d’action qui la rendent capable de cibler les cellules résistantes à la chimiothérapie. Elle interagit avec des cibles cellulaires spécifiques (membrane, cytoplasme et noyau), ce qui peut la rendre plus efficace pour cibler les cellules cancéreuses. Les recherches futures porteront sur l’efficacité de son association avec des médicaments dédiés à l’extrusion des protéines telles que ABCB1 et ABCC1 (Ces médicaments agissent en décomposant les protéines en plus petits morceaux afin qu’elles puissent être plus facilement éliminées de l’organisme).
Professor Debunk : « Alors que penser des mécanismes fascinants de la phycocyanine et ses potentialités en tant qu’alliée dans la lutte contre le cancer ? Ce que nous savons, grâce aux travaux de James P. Allison et Tasuku Honjo (Prix Nobel de Médecine 2018), c’est que les protéines CTLA-4 et PD-1 jouent un rôle clé dans la manière dont les cellules cancéreuses parviennent à échapper à la vigilance du système immunitaire. Ces protéines agissent comme des ‘freins’ qui empêchent les lymphocytes T d’attaquer efficacement les cellules cancéreuses.
Maintenant, si on examine la phycocyanine à la lumière de ces découvertes, les choses deviennent vraiment intéressantes. La phycocyanine, ce pigment bleu de la spiruline, a montré un potentiel prometteur pour moduler le système immunitaire. Les recherches actuelles suggèrent que la phycocyanine pourrait aider à renforcer la capacité du système immunitaire à identifier les cellules cancéreuses, en agissant potentiellement sur des mécanismes similaires à ceux que ciblent les inhibiteurs de checkpoints comme PD-1. Imaginez ceci : alors que les traitements actuels visent à ‘déverrouiller’ le potentiel des cellules immunitaires en inhibant les protéines comme PD-1, la phycocyanine pourrait jouer un rôle complémentaire, voire préventif, en améliorant la reconnaissance des cellules déviantes dès le départ. C’est une hypothèse fascinante qui mérite certainement une exploration plus poussée.
Toutefois, soyons prudents. Les études sur la phycocyanine en sont encore à un stade préliminaire, et bien que les résultats soient prometteurs, nous devons encore déterminer comment cette molécule interagit réellement avec les mécanismes immunitaires complexes impliqués dans la lutte contre le cancer. Les comparaisons avec les découvertes du Nobel sont excitantes, mais il est essentiel de continuer à mener des recherches rigoureuses pour établir des liens concrets.
En résumé, la phycocyanine est peut-être un nouvel outil passionnant dans notre arsenal contre le cancer, capable de travailler en tandem avec les thérapies existantes pour renforcer le système immunitaire. Mais comme toujours en science, la route est longue et semée d’embûches. Continuons à explorer, à tester et à affiner nos connaissances. C’est une aventure scientifique qui promet d’être captivante ! »
Conclusion
Que peut-on conclure à l’heure actuelle ? L’action hématopoïétique et érythropoïétique de la phycocyanine est encore conditionnelle (modèles animaux, in vitro), de même que les conclusions vis à vis de la production de cellules sanguines et de cellules multipotentes, d’une action immuno-modulante ou d’effets anti-allergiques par l’abaissement du taux d’immunoglobulines. Mais la collecte en cours de ces indices et l’investigation de leur réalité révèle toute la complexité et la puissance de cette très grande molécule. La spiruline, de par ses propriétés antioxydantes et de soutien du système immunitaire (ID : 2583 – Antioxydant; ID : 1876 – Soutien du système immunitaire), pourrait expliquer en partie les effets observés. Il reste nécessaire de conserver raison dans l’exploration de ses vertus jusqu’à ce que des études plus substantielles viennent les étayer. La recommandation accrue de la molécule par la médecine conventionnelle et la recrudescence des chercheurs qui s’en saisissent comme d’un instrument complémentaire potentiel dans la définition de nouveaux traitements plus robustes face au cancer est un signal très positif. Face à des maladies graves, notre responsabilité n’est pas de vous détourner d’une molécule dont les effets potentiels surpassent de très loin les effets secondaires ou indésirables, mais de prévenir les fantasmes ou les élucubrations susceptibles de créer une défiance vis-à-vis de ce que la médecine est parvenue à accomplir en la matière. Plus que jamais, la phytothérapie doit s’armer de patience et de rigueur pour devenir une alliée à part entière de l’arsenal thérapeutique à disposition de la science face au cancer.
*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »
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La Phycocyanine contre le cancer ?
Spiruline et Phycocyanine – Des agents Naturels au soutien de stratégies contre le cancer ?
EFSA – COMPLIANCE 2024.6
Les nombreux effets de la phycocyanine sur la santé et les mécanismes sur lesquels repose son efficacité ont depuis quelques années nourri l’espoir qu’elle puisse efficacement venir en soutien aux approches conventionnelles dans divers domaines de la santé et notamment les thérapies conventionnelles contre le cancer. Face à la propagation de promesses et d’affirmations parfois trompeuses, il était intéressant de revenir sur les prémisses de ces recherches et d’isoler un état de la connaissance sur le sujet. Il est crucial de souligner que, conformément à la réglementation européenne, nos compléments alimentaires à base de spiruline ou de phycocyanine ne sont pas destinés à prévenir, traiter ou guérir des maladies.
Professor Debunk : Notre objectif est de fournir des informations précises et loyales, basées sur des données scientifiques rigoureuses, tout en respectant le cadre réglementaire qui encadre notre activité. Cette revue vise à présenter de manière objective les recherches en cours, leurs promesses et leurs limites, afin de permettre à chacun de comprendre le potentiel de ces molécules naturelles, sans pour autant leur attribuer des propriétés qui dépasseraient le cadre des compléments alimentaires.
La phycocyanine s’est révélée prometteuse dans diverses applications de santé. À la fois puissant antioxydant et agent anti-inflammatoire, elle est envisagée par la recherche comme un atout potentiel dans le contexte de diverses maladies chroniques. En tant qu’extrait de la Spiruline l’EFSA lui reconnait une faculté à stimuler la croissance cellulaire saine et protéger les cellules des dommages (ID : 2583 – Antioxydant). L’étendue de ces effets, qui entretient autant la suspicion qu’elle fait naître les phantasmes, a cependant nourri la curiosité des chercheurs nombreux à vouloir percer les secrets de ce pigment né au cœur de la Spiruline. La phycocyanine fait partie de la grande famille des agents naturels capables d’agir sur la physiologie et ressortit à l’arsenal de la phytothérapie, tout comme la curcumine et le Safran sur lesquels “the main ingredient company” a concentré ses travaux.
Le retour en grâce de la pharmacopée naturelle
Depuis plus d’une décennie désormais, les unités et corps de chercheurs intéressés par les effets potentiels de molécules naturelles se sont multipliés. Les universités les plus prestigieuses n’ont cessé de découvrir ou parfois de redécouvrir les puissants effets de pigments plus ou moins exotiques connus depuis toujours. La curcumine, familière et accessible, fait partie de cette provende d’actifs issus de la nature et porteurs d’effets significatifs sans ou presque d’effets secondaires (voir notre article sur l’ANSES et ses précautions vis à vis de la Curcumine). La phycocyanine, plus rare et indisponible sous une forme libre (voir notre article précédent) est l’une des molécules les plus en vue à l’heure actuelle.
L’association intelligente de molécules naturelles complexes pour lutter contre le cancer.
Le cancer est la deuxième cause de décès aux États-Unis. La plupart de ces décès sont dus à des tumeurs métastatiques, c’est-à-dire des tumeurs qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Une petite population de cellules cancéreuses qui résistent au traitement rendent l’efficacité des thérapies aléatoires. Ces “cellules souches cancéreuses” peuvent générer de nouvelles tumeurs, mais pour la première fois, des chercheurs envisagent d’utiliser des substances chimiques naturelles présentes dans des produits tels que les légumes, les fruits et les épices, pour traiter le cancer.
Une étude parue en 2013 dans le “Journal of Cancer” a a contribué à fortifier le concept d’une association de molécules naturelles capables non pas de se substituer mais d’accompagner des stratégies conventionnelles de traitement avec des effets significatifs. Au final, l’étude a révélé qu’une combinaison de six substances phytochimiques (Curcumine, Flavonol, légumes crucifères, Phycocyanine et Resvératrol) peut réduire la prolifération des cellules cancéreuses du sein, inhiber leur migration et leur invasion, et provoquer la mort des cellules. La combinaison n’a eu aucun effet négatif sur les cellules saines tout en réduisant l’expression des gènes associés aux métastases.
Si des molécules naturelles seules ou en association ont démontré une efficacité et des voies d’action intéressantes, nous ne saurions tirer aucune conclusion et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer s’il s’agit d’une option thérapeutique viable.
Spiruline, Chimiothérapie et Radiothérapie
La spiruline, riche en nutriments, a montré des résultats prometteurs lorsqu’elle est utilisée comme complément aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut accompagner et soutenir les thérapies en cours.
Phycocyanine et Spiruline et chimiothérapie : uniquement avec l’aval d’un oncologue
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Spiruline et cancer : de la plante entière à son principe actif
Les recherches sur la spiruline dans le contexte du cancer ont initialement porté sur la plante entière, révélant des effets prometteurs mais diffus. Cependant, l’avancement des études a progressivement mis en lumière la phycocyanine comme le composant clé derrière de nombreux effets anti-cancer observés. Cette transition de la spiruline vers la phycocyanine dans la recherche oncologique s’explique par la spécificité et la puissance accrues de ce pigment.
Contrairement à la spiruline entière, dont les effets peuvent être dilués ou variables, la phycocyanine offre une action plus ciblée et potentiellement plus efficace. Néanmoins, certains chercheurs soupçonnent des synergies complexes entre la phycocyanine et d’autres composants de la spiruline, comme les polysaccharides sulfatés ou certains acides gras, qui pourraient amplifier les effets anti-cancer. Ces interactions potentielles, encore mal comprises, font l’objet d’études approfondies.
L’intérêt croissant pour la phycocyanine ne diminue pas l’importance de la spiruline dans son ensemble. En effet, la spiruline continue d’être étudiée pour ses effets bénéfiques globaux sur la santé, notamment son soutien au système immunitaire [ID 1876] et ses propriétés antioxydantes [ID 2583], qui peuvent être particulièrement précieux dans un contexte oncologique. La recherche actuelle s’efforce donc de comprendre à la fois les effets spécifiques de la phycocyanine et les bénéfices potentiels de la synergie au sein de la spiruline entière.
Professor Debunk : Cette évolution de la recherche, de la spiruline vers la phycocyanine, illustre parfaitement le processus scientifique en action. On part d’observations générales sur une plante entière pour progressivement identifier et isoler les composés actifs spécifiques. Cependant, n’oublions pas que la nature est complexe : les effets observés avec un composé isolé peuvent différer de ceux de la plante entière. C’est pourquoi il est crucial de continuer à étudier à la fois la phycocyanine pure et la spiruline dans son ensemble.
Controverses autour de l’usage Phycocyanine – Spiruline et chimiothérapie et contre-indications cancer
On peut fréquemment lire ou entendre des mises en garde sommaires désignant l’utilisation de la Spiruline comme une stricte contre-indication dans le contexte d’un cancer, L’utilisation de la phycocyanine ( Extrait de la Spiruline) en complément des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie est effectivement souvent débattue. Des préoccupations existent quant à la possibilité que les effets immunostimulants de la phycocyanine interfèrent négativement avec ces traitements. Les effets immunostimulants de la phycocyanine peuvent être bénéfiques en soutenant le système immunitaire global sans nécessairement interférer avec les objectifs des traitements oncologiques (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire »).
Des études ont montré un effet de la phycocyanine sur la production de cellules souches hématopoïétiques, essentielles pour la régénération des globules blancs, et démontré ses propriétés antioxydantes (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant »). À ce jour, il n’existe pas de preuves concluantes montrant que la phycocyanine interfère négativement avec les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. Au contraire, la majorité des études indiquent que la phycocyanine peut offrir un soutien immunitaire bénéfique et aider à protéger les cellules saines, améliorant ainsi la qualité de vie des patients sans diminuer l’efficacité des traitements oncologiques. Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline ou la phycocyanine à leur traitement pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interactions indésirables, mais la généralisation d’une contrariété entre les traitements oncologiques conventionnels et le recours à la Phycocyanine/Spiruline est inepte. Aucune étude d’aucune sorte pas plus que le constats d’effets adverses n’ont été rapportés à l’appui de ces dires.
En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en soutien des traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives, notamment via des essais cliniques.
Spiruline et Chimiothérapie : Un Soutien Potentiel Sous Surveillance
La spiruline, riche en nutriments, a montré des résultats prometteurs lorsqu’elle est utilisée comme complément aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut accompagner et soutenir les thérapies en cours.
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Rappelons le encore, Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline à leur traitement pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interactions indésirables. En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en soutien des traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives.
Allégations conformes et sources
Les autres voies de recherche spécifiques à la phycocyanine
La Leucémie myéloïde chronique (LMC) est un type de cancer qui affecte le sang et la moelle osseuse. La maladie est causée par une mutation dans un gène appelé gène BCR-ABL. Ce gène fabrique une protéine qui intervient dans la croissance et la division des cellules sanguines. La mutation entraîne une production excessive de cette protéine, ce qui conduit à une croissance excessive des cellules sanguines.
Des études in-vitro ont étudié les modalités d’action de la phycocyanine sur l’inhibition de la croissance des cellules cancéreuses et l’induction de la mort cellulaire en ciblant la protéine BCR-ABL. La phycocyanine se lie à cette protéine et l’empêche de remplir sa fonction normale. Cela peut conduire à la mort des cellules cancéreuses.
La phycocyanine s’est avérée utile dans des modèles animaux pour la LMC et entretient des espoirs sérieux concernant son utilité chez l’homme. Des essais cliniques sont en cours. Une fois de plus, il convient de rester prudent quant à la consistance de son efficacité, mais au vu de l’absence d’effets secondaires, son association à un traitement conventionnel n’est pas irrationnelle. Suivant en cela les recommandations et les commandements à la loyauté de la DGCCRF, nous vous demandons de ne pas lire dans l’exposé de telles recherches une invitation à conclure à une prétention de quelques produits de supplémentation que ce soit à prévenir, traiter ou guérir des maladies. Ces éléments de compréhension sont en revanche de nature à conforter le sérieux du soutien offert par des molécules naturelles à des traitements thérapeutiques en médecine conventionnelle, raison pour laquelle nous collaborons avec médecins et pharmaciens qui s’entendent à reconnaître l’intérêt de la phycocyanine et de la Spiruline.
Une stratégie diversifiée afin de cibler les cellules cancéreuses.
Des études récentes ont révélé que la C-phycocyanine possède de multiples mécanismes d’action qui la rendent capable de cibler les cellules résistantes à la chimiothérapie. Elle interagit avec des cibles cellulaires spécifiques (membrane, cytoplasme et noyau), ce qui peut la rendre plus efficace pour cibler les cellules cancéreuses. Les recherches futures porteront sur l’efficacité de son association avec des médicaments dédiés à l’extrusion des protéines telles que ABCB1 et ABCC1 (Ces médicaments agissent en décomposant les protéines en plus petits morceaux afin qu’elles puissent être plus facilement éliminées de l’organisme).
Professor Debunk : « Alors que penser des mécanismes fascinants de la phycocyanine et ses potentialités en tant qu’alliée dans la lutte contre le cancer ? Ce que nous savons, grâce aux travaux de James P. Allison et Tasuku Honjo (Prix Nobel de Médecine 2018), c’est que les protéines CTLA-4 et PD-1 jouent un rôle clé dans la manière dont les cellules cancéreuses parviennent à échapper à la vigilance du système immunitaire. Ces protéines agissent comme des ‘freins’ qui empêchent les lymphocytes T d’attaquer efficacement les cellules cancéreuses.
Maintenant, si on examine la phycocyanine à la lumière de ces découvertes, les choses deviennent vraiment intéressantes. La phycocyanine, ce pigment bleu de la spiruline, a montré un potentiel prometteur pour moduler le système immunitaire. Les recherches actuelles suggèrent que la phycocyanine pourrait aider à renforcer la capacité du système immunitaire à identifier les cellules cancéreuses, en agissant potentiellement sur des mécanismes similaires à ceux que ciblent les inhibiteurs de checkpoints comme PD-1. Imaginez ceci : alors que les traitements actuels visent à ‘déverrouiller’ le potentiel des cellules immunitaires en inhibant les protéines comme PD-1, la phycocyanine pourrait jouer un rôle complémentaire, voire préventif, en améliorant la reconnaissance des cellules déviantes dès le départ. C’est une hypothèse fascinante qui mérite certainement une exploration plus poussée.
Toutefois, soyons prudents. Les études sur la phycocyanine en sont encore à un stade préliminaire, et bien que les résultats soient prometteurs, nous devons encore déterminer comment cette molécule interagit réellement avec les mécanismes immunitaires complexes impliqués dans la lutte contre le cancer. Les comparaisons avec les découvertes du Nobel sont excitantes, mais il est essentiel de continuer à mener des recherches rigoureuses pour établir des liens concrets.
En résumé, la phycocyanine est peut-être un nouvel outil passionnant dans notre arsenal contre le cancer, capable de travailler en tandem avec les thérapies existantes pour renforcer le système immunitaire. Mais comme toujours en science, la route est longue et semée d’embûches. Continuons à explorer, à tester et à affiner nos connaissances. C’est une aventure scientifique qui promet d’être captivante ! »
Conclusion
Que peut-on conclure à l’heure actuelle ? L’action hématopoïétique et érythropoïétique de la phycocyanine est encore conditionnelle (modèles animaux, in vitro), de même que les conclusions vis à vis de la production de cellules sanguines et de cellules multipotentes, d’une action immuno-modulante ou d’effets anti-allergiques par l’abaissement du taux d’immunoglobulines. Mais la collecte en cours de ces indices et l’investigation de leur réalité révèle toute la complexité et la puissance de cette très grande molécule. La spiruline, de par ses propriétés antioxydantes et de soutien du système immunitaire (ID : 2583 – Antioxydant; ID : 1876 – Soutien du système immunitaire), pourrait expliquer en partie les effets observés. Il reste nécessaire de conserver raison dans l’exploration de ses vertus jusqu’à ce que des études plus substantielles viennent les étayer. La recommandation accrue de la molécule par la médecine conventionnelle et la recrudescence des chercheurs qui s’en saisissent comme d’un instrument complémentaire potentiel dans la définition de nouveaux traitements plus robustes face au cancer est un signal très positif. Face à des maladies graves, notre responsabilité n’est pas de vous détourner d’une molécule dont les effets potentiels surpassent de très loin les effets secondaires ou indésirables, mais de prévenir les fantasmes ou les élucubrations susceptibles de créer une défiance vis-à-vis de ce que la médecine est parvenue à accomplir en la matière. Plus que jamais, la phytothérapie doit s’armer de patience et de rigueur pour devenir une alliée à part entière de l’arsenal thérapeutique à disposition de la science face au cancer.
*La phycocyanine de par la diversité de ses modalités d’action a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral. »
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