Spiruline et Phycocyanine – étudiées dans la recherche au soutien de stratégies contre le cancer
EFSA – COMPLIANCE II 2025.2
Les nombreux effets de la phycocyanine sur la santé et les mécanismes sur lesquels repose son efficacité ont depuis quelques années nourri l’espoir qu’elle puisse efficacement venir en soutien aux approches conventionnelles dans divers domaines de la santé et notamment les thérapies conventionnelles contre le cancer. Face à la propagation de promesses et d’affirmations parfois trompeuses, il était intéressant de revenir sur les prémisses de ces recherches et d’isoler un état de la connaissance sur le sujet. Les notions de phycocyanine et de spiruline auxquelles il est recouru dans ce travail n’ont rien à voir avec les compléments de the main ingredient. Les Formulations, concentrations, administration sont très différentes et sans rapports. Le propos de cet article comme de tous ceux que nous consacrons à la pédagogie du travail scientifique réalisée dans la sphère des molécules naturelles, n’est pas de fabriquer une confusion entre un résultat isolé et parcellaire d’une étude liminaire et des attentes irréalistes sans fondement sérieux. Non le sujet, c’est de percer le brouillard épais entre promesses chimériques et déni d’efficacité, et comprendre les mécanismes tangibles qui supportent concrètement les allégations légales (en attente pour la plupart) dont bénéficient ces molécules. Qui plus est, les compléments alimentaires ne peuvent prétendre prévenir, traiter ou guérir quelque affection que ce soit. Cela précisé, commençons.
Professor Debunk : Notre objectif est de fournir des informations précises et loyales, basées sur des données scientifiques rigoureuses, tout en respectant le cadre réglementaire qui encadre notre activité. Cette revue vise à présenter de manière objective les recherches en cours, leurs promesses et leurs limites, afin de permettre à chacun de comprendre le potentiel de ces molécules naturelles, sans pour autant leur attribuer des propriétés qui dépasseraient le cadre des compléments alimentaires.
La phycocyanine s’est révélée prometteuse dans diverses applications de santé. À la fois puissant antioxydant et agent anti-inflammatoire, elle est envisagée par la recherche comme un atout potentiel dans le contexte de diverses maladies chroniques. En tant qu’extrait de la Spiruline l’EFSA lui reconnaît une faculté à contribuer à protéger les cellules des dommages oxydatifs (ID : 2583 – Antioxydant). L’étendue de ces effets, qui entretient autant la curiosité que les fantasmes, a cependant nourri l’intérêt de nombreux chercheurs souhaitant percer les secrets de ce pigment né au cœur de la Spiruline. La phycocyanine fait partie de la grande famille des agents naturels capables d’intervenir sur diverses fonctions de l’organisme, tout comme la curcumine et le Safran sur lesquels “the main ingredient company” a concentré ses travaux.
Le retour en grâce de la pharmacopée naturelle
Depuis plus d’une décennie, les unités de recherche intéressées par les effets potentiels de molécules naturelles se sont multipliées. Les universités les plus prestigieuses n’ont cessé de (re)découvrir les propriétés de pigments plus ou moins exotiques connus depuis longtemps. La curcumine, familière et accessible, fait partie de cette « palette » d’actifs issus de la nature et présentant des effets potentiels, même si cela reste à confirmer (voir notre article sur l’ANSES et ses précautions vis à vis de la Curcumine). La phycocyanine, plus rare et indisponible sous une forme libre (voir notre article précédent) est l’une des molécules les plus en vue à l’heure actuelle.
L’association intelligente de molécules naturelles complexes étudiées dans une logique intégrative face au cancer.
Le cancer est la deuxième cause de décès aux États-Unis. La plupart de ces décès sont dus à des tumeurs métastatiques, c’est-à-dire des tumeurs qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Une petite population de cellules cancéreuses qui résistent au traitement rend l’efficacité des thérapies aléatoire. Ces “cellules souches cancéreuses” peuvent générer de nouvelles tumeurs, mais pour la première fois, des chercheurs envisagent d’utiliser des substances chimiques naturelles présentes dans des produits tels que les légumes, les fruits et les épices, pour étudier de nouvelles approches complémentaires.
Une étude parue en 2013 dans le “Journal of Cancer”a contribué à fortifier le concept d’une association de molécules naturelles capables non pas de se substituer mais d’accompagner des stratégies conventionnelles de traitement. Au final, l’étude a révélé qu’une combinaison de six substances phytochimiques (Curcumine, Flavonol, légumes crucifères, Phycocyanine et Resvératrol) peut réduire la prolifération des cellules cancéreuses du sein, inhiber leur migration et leur invasion, et provoquer la mort de ces cellules. La combinaison n’a eu aucun effet négatif sur les cellules saines tout en réduisant l’expression des gènes associés aux métastases.
La mention de cette étude vise à souligner que des molécules naturelles seules ou en association sont dignes d’intérêt. Point. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces associations présentent un réel bénéfice thérapeutique chez l’humain.
Spiruline, Chimiothérapie et Radiothérapie
La spiruline, riche en nutriments, a fait l’objet d’études préliminaires lorsqu’elle est utilisée en accompagnement des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut faire l’objet de recherches pour mieux comprendre son rôle nutritionnel ou son intérêt potentiel pendant certains traitements.
Phycocyanine, Spiruline et chimiothérapie : uniquement avec l’aval d’un oncologue
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Réduire le stress oxydatif grâce aux propriétés antioxydantes de la spiruline. Les propriétés antioxydantes (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant ») et de soutien potentiel du système immunitaire (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire ») pourraient contribuer à protéger les cellules saines et à maintenir une réponse immunitaire normale. Une étude clinique de phase 2 (PROPERTY) est en cours pour évaluer un extrait de spiruline (PHYCOCARE®) afin de prévenir notamment les neuropathies induites par l’oxaliplatine, un médicament de chimiothérapie (étude en attente de conclusions).
Renforcer la fonction immunitaire et compenser d’éventuelles carences nutritionnelles après une chimiothérapie ou radiothérapie. Certaines données préliminaires issues d’études sur la spiruline alimentaire suggèrent une meilleure maintenance des niveaux de globules blancs, de neutrophiles, d’IgM, et de cellules T CD8+ (à confirmer).
Éventuellement réduire la toxicité hépatique de certains traitements lourds grâce aux effets hépatoprotecteurs évoqués par plusieurs recherches exploratoires. D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer ces constats.
Spiruline et cancer : de la plante entière à son principe actif
Les recherches sur la spiruline dans le contexte du cancer ont initialement porté sur la plante entière, révélant des effets potentiels encore à confirmer. L’avancement des études a progressivement mis en lumière la phycocyanine comme un composant clé qui pourrait être impliqué dans certains de ces effets. Cette transition de la spiruline vers la phycocyanine s’explique par la spécificité et la puissance accrues de ce pigment bleu, objet de travaux scientifiques récents.
Contrairement à la spiruline entière, dont les actions peuvent être diluées ou variables, la phycocyanine fait l’objet de recherches plus ciblées. Néanmoins, certains chercheurs soupçonnent des synergies complexes entre la phycocyanine et d’autres composants de la spiruline (polysaccharides, acides gras, etc.) susceptibles d’amplifier les effets observés. Ces interactions potentielles, encore mal comprises, font l’objet d’études approfondies.
Dans l’attente de confirmations, la spiruline continue par ailleurs d’être étudiée pour ses effets bénéfiques globaux sur la santé (notamment son soutien au système immunitaire [ID 1876] et ses propriétés antioxydantes [ID 2583]). Ainsi, la recherche actuelle tente de déterminer à la fois l’impact spécifique de la phycocyanine et l’éventuel bénéfice d’une synergie avec d’autres constituants de la spiruline.
Professor Debunk : Cette évolution de la recherche, de la spiruline vers la phycocyanine, illustre parfaitement le processus scientifique en action. On part d’observations générales sur la plante entière pour progressivement identifier et isoler certains composés potentiellement actifs. Toutefois, n’oublions pas que la nature est complexe : les résultats observés avec un composé isolé peuvent différer de ceux de la plante entière. C’est pourquoi il est crucial de continuer à étudier à la fois la phycocyanine pure et la spiruline dans son ensemble, tout en restant prudent.
Controverses autour de l’usage Phycocyanine – Spiruline et chimiothérapie et contre-indications cancer
On peut fréquemment lire ou entendre des mises en garde sommaires désignant l’utilisation de la Spiruline comme strictement contre-indiquée en contexte de cancer. L’utilisation de la phycocyanine (Extrait de la Spiruline) en complément des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie suscite effectivement des débats, car les effets immunostimulants de la phycocyanine pourraient, selon certains, interférer avec ces traitements. Cependant, aucune preuve concluante n’a établi d’interaction négative nette. Au contraire, la plupart des études encore limitées suggèrent que la phycocyanine à travers la Spiruline pourrait contribuer à soutenir le système immunitaire (ID : 1876) et aider à la protection des cellules saines. Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline ou la phycocyanine à leur traitement pour éviter tout risque d’interaction, et ces approches complémentaires ne doivent jamais remplacer un protocole médical convenu.
En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en parallèle de traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives, notamment via des essais cliniques.
Spiruline et Chimiothérapie : un soutien potentiel sous surveillance
La spiruline, riche en nutriments, a donc suscité l’intérêt de la communauté scientifique lorsqu’elle est évaluée à côté de traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il convient de répéter que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie. Toutefois, certaines études explorent son intérêt dans l’accompagnement des patients sous traitement oncologique.
Plusieurs pistes sont ainsi étudiées :
Atténuer le stress oxydatif via les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de la spiruline (ID : 2583). Une étude clinique de phase 2 (PROPERTY) est en cours pour évaluer un extrait de spiruline, mais aucune conclusion définitive n’est encore tirée.
Renforcer la fonction immunitaire, potentiel confirmé dans certaines études préliminaires montrant une meilleure maintenance de certains marqueurs immunitaires.
Limiter la toxicité hépatique de certaines chimiothérapies, selon quelques recherches encore peu nombreuses. Ces hypothèses restent à vérifier.
Rappelons-le : il est essentiel de consulter un oncologue avant toute prise de compléments alimentaires en contexte de pathologie grave. Bien que certaines données soient encourageantes, elles doivent être confirmées par des études plus larges pour valider l’intérêt d’une telle complémentation dans un protocole de soin.
Allégations conformes et sources
La phycocyanine est associée à des propriétés antioxydantes, pouvant contribuer à protéger les cellules contre le stress oxydatif (ID : 2583 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Antioxydant »).
La phycocyanine est également étudiée pour son soutien du système immunitaire (ID : 1876 – Spirulina spp. / Arthrospira – « Soutien du système immunitaire »).
Les autres voies de recherche spécifiques à la phycocyanine
La Leucémie myéloïde chronique (LMC) est un type de cancer qui affecte le sang et la moelle osseuse. La maladie est causée par une mutation dans un gène appelé gène BCR-ABL, liée à une prolifération excessive des cellules sanguines.
Des études in-vitro ont étudié l’action de la phycocyanine sur la protéine BCR-ABL. La phycocyanine pourrait se lier à cette protéine et l’empêcher de remplir sa fonction. Cela conduit à la mort des cellules cancéreuses lors des tests in vitro.
Chez l’animal, la phycocyanine a par ailleurs été testée dans des modèles de LMC et suscite d’importants espoirs pour une éventuelle complémentarité future en milieu clinique. À ce stade, il convient de souligner qu’aucune forme de supplémentation alimentaire ne peut remplacer un protocole médical. Les compléments à base de phycocyanine doivent toujours être discutés avec l’équipe soignante. Nous présentons ces recherches pour l’information du public, dans le respect des règles de loyauté et d’éthique rappelées par la DGCCRF.
Une stratégie diversifiée afin d’aider à cibler les cellules cancéreuses.
Des études récentes ont suggéré que la C-phycocyanine possède de multiples mécanismes d’action (membrane, cytoplasme et noyau), ce qui pourrait la rendre intéressante pour étudier l’impact sur des cellules résistantes à la chimiothérapie. Les recherches futures porteront sur l’efficacité de son association avec certains médicaments modulant les protéines ABCB1 et ABCC1, mais nous restons encore dans une phase d’exploration.
Professor Debunk : « Alors que penser des mécanismes fascinants de la phycocyanine ? Ce que nous savons, grâce aux travaux de James P. Allison et Tasuku Honjo (Prix Nobel de Médecine 2018), c’est que les protéines CTLA-4 et PD-1 jouent un rôle clé dans la manière dont les cellules cancéreuses échappent à la vigilance du système immunitaire. Désactiver ces ‘freins’ peut aider les lymphocytes T à mieux cibler les cellules tumorales.
La phycocyanine, pigment bleu de la spiruline, pourrait-elle moduler certains de ces mécanismes ? Les premières études suggèrent qu’elle améliore la détection des cellules anormales, possiblement en synergie avec des approches immuno-ciblées. Cependant, ceci reste hautement spéculatif à ce jour, et il est impératif de continuer à mener des recherches rigoureuses pour étudier ces hypothèses.
En résumé, la phycocyanine est un candidat intéressant dans l’arsenal des pistes de recherche contre le cancer, potentiellement complémentaire aux thérapies existantes. Mais comme toujours en science, la route est longue et semée d’embûches. Continuons à explorer, à tester et à affiner nos connaissances. C’est une aventure scientifique qui promet d’être captivante ! »
Conclusion
L’action hématopoïétique et érythropoïétique de la phycocyanine reste aujourd’hui à l’étude (principalement sur modèles animaux et essais in vitro), de même que ses éventuels effets immuno-modulateurs ou anti-allergiques. La spiruline, quant à elle, est déjà reconnue pour ses propriétés antioxydantes et de soutien du système immunitaire (ID : 2583 – Antioxydant ; ID : 1876 – Soutien du système immunitaire), ce qui pourrait expliquer certaines observations. Néanmoins, il est essentiel de garder raison dans l’exploration de ses vertus, tant que des études plus substantielles n’ont pas confirmé ses bénéfices potentiels dans des cadres thérapeutiques précis. La recrudescence de recherches et d’essais cliniques est un signe positif ; cependant, aucune conclusion hâtive ne doit être tirée. Les compléments alimentaires à base de phycocyanine ou de spiruline doivent être utilisés dans une démarche globale, sans prétendre se substituer à un traitement médical. La phytothérapie, armée de patience et de rigueur scientifique, pourra peut-être un jour devenir une alliée plus largement reconnue face au cancer.
Disclaimers :
– La plupart des effets prêtés à la phycocyanine dépendent aujourd’hui des allégations de la Spiruline.
– Un complément alimentaire ne remplace pas un traitement médical.
– Ces allégations, lorsqu’elles sont mentionnées, se fondent sur des listes EFSA “on hold” ou sur des études préliminaires.
*La phycocyanine, de par la diversité de ses modalités d’action, a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral.
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Professor Debunk : Notre objectif est de fournir des informations précises et loyales, basées sur des données scientifiques rigoureuses, tout en respectant le cadre réglementaire qui encadre notre activité. Cette revue vise à présenter de manière objective les recherches en cours, leurs promesses et leurs limites, afin de permettre à chacun de comprendre le potentiel de ces molécules naturelles, sans pour autant leur attribuer des propriétés qui dépasseraient le cadre des compléments alimentaires.
La phycocyanine s’est révélée prometteuse dans diverses applications de santé. À la fois puissant antioxydant et agent anti-inflammatoire, elle est envisagée par la recherche comme un atout potentiel dans le contexte de diverses maladies chroniques. En tant qu’extrait de la Spiruline l’EFSA lui reconnaît une faculté à contribuer à protéger les cellules des dommages oxydatifs (ID : 2583 – Antioxydant). L’étendue de ces effets, qui entretient autant la curiosité que les fantasmes, a cependant nourri l’intérêt de nombreux chercheurs souhaitant percer les secrets de ce pigment né au cœur de la Spiruline. La phycocyanine fait partie de la grande famille des agents naturels capables d’intervenir sur diverses fonctions de l’organisme, tout comme la curcumine et le Safran sur lesquels “the main ingredient company” a concentré ses travaux.
Le retour en grâce de la pharmacopée naturelle
Depuis plus d’une décennie, les unités de recherche intéressées par les effets potentiels de molécules naturelles se sont multipliées. Les universités les plus prestigieuses n’ont cessé de (re)découvrir les propriétés de pigments plus ou moins exotiques connus depuis longtemps. La curcumine, familière et accessible, fait partie de cette « palette » d’actifs issus de la nature et présentant des effets potentiels, même si cela reste à confirmer (voir notre article sur l’ANSES et ses précautions vis à vis de la Curcumine). La phycocyanine, plus rare et indisponible sous une forme libre (voir notre article précédent) est l’une des molécules les plus en vue à l’heure actuelle.
L’association intelligente de molécules naturelles complexes étudiées dans une logique intégrative face au cancer.
Le cancer est la deuxième cause de décès aux États-Unis. La plupart de ces décès sont dus à des tumeurs métastatiques, c’est-à-dire des tumeurs qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Une petite population de cellules cancéreuses qui résistent au traitement rend l’efficacité des thérapies aléatoire. Ces “cellules souches cancéreuses” peuvent générer de nouvelles tumeurs, mais pour la première fois, des chercheurs envisagent d’utiliser des substances chimiques naturelles présentes dans des produits tels que les légumes, les fruits et les épices, pour étudier de nouvelles approches complémentaires.
Une étude parue en 2013 dans le “Journal of Cancer” a contribué à fortifier le concept d’une association de molécules naturelles capables non pas de se substituer mais d’accompagner des stratégies conventionnelles de traitement. Au final, l’étude a révélé qu’une combinaison de six substances phytochimiques (Curcumine, Flavonol, légumes crucifères, Phycocyanine et Resvératrol) peut réduire la prolifération des cellules cancéreuses du sein, inhiber leur migration et leur invasion, et provoquer la mort de ces cellules. La combinaison n’a eu aucun effet négatif sur les cellules saines tout en réduisant l’expression des gènes associés aux métastases.
La mention de cette étude vise à souligner que des molécules naturelles seules ou en association sont dignes d’intérêt. Point. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces associations présentent un réel bénéfice thérapeutique chez l’humain.
Spiruline, Chimiothérapie et Radiothérapie
La spiruline, riche en nutriments, a fait l’objet d’études préliminaires lorsqu’elle est utilisée en accompagnement des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il est essentiel de souligner que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie, mais peut faire l’objet de recherches pour mieux comprendre son rôle nutritionnel ou son intérêt potentiel pendant certains traitements.
Phycocyanine, Spiruline et chimiothérapie : uniquement avec l’aval d’un oncologue
Bien que les études soient encore limitées, plusieurs pistes sont explorées pour utiliser la spiruline en complément des traitements anticancéreux :
Spiruline et cancer : de la plante entière à son principe actif
Les recherches sur la spiruline dans le contexte du cancer ont initialement porté sur la plante entière, révélant des effets potentiels encore à confirmer. L’avancement des études a progressivement mis en lumière la phycocyanine comme un composant clé qui pourrait être impliqué dans certains de ces effets. Cette transition de la spiruline vers la phycocyanine s’explique par la spécificité et la puissance accrues de ce pigment bleu, objet de travaux scientifiques récents.
Contrairement à la spiruline entière, dont les actions peuvent être diluées ou variables, la phycocyanine fait l’objet de recherches plus ciblées. Néanmoins, certains chercheurs soupçonnent des synergies complexes entre la phycocyanine et d’autres composants de la spiruline (polysaccharides, acides gras, etc.) susceptibles d’amplifier les effets observés. Ces interactions potentielles, encore mal comprises, font l’objet d’études approfondies.
Dans l’attente de confirmations, la spiruline continue par ailleurs d’être étudiée pour ses effets bénéfiques globaux sur la santé (notamment son soutien au système immunitaire [ID 1876] et ses propriétés antioxydantes [ID 2583]). Ainsi, la recherche actuelle tente de déterminer à la fois l’impact spécifique de la phycocyanine et l’éventuel bénéfice d’une synergie avec d’autres constituants de la spiruline.
Professor Debunk : Cette évolution de la recherche, de la spiruline vers la phycocyanine, illustre parfaitement le processus scientifique en action. On part d’observations générales sur la plante entière pour progressivement identifier et isoler certains composés potentiellement actifs. Toutefois, n’oublions pas que la nature est complexe : les résultats observés avec un composé isolé peuvent différer de ceux de la plante entière. C’est pourquoi il est crucial de continuer à étudier à la fois la phycocyanine pure et la spiruline dans son ensemble, tout en restant prudent.
Controverses autour de l’usage Phycocyanine – Spiruline et chimiothérapie et contre-indications cancer
On peut fréquemment lire ou entendre des mises en garde sommaires désignant l’utilisation de la Spiruline comme strictement contre-indiquée en contexte de cancer. L’utilisation de la phycocyanine (Extrait de la Spiruline) en complément des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie suscite effectivement des débats, car les effets immunostimulants de la phycocyanine pourraient, selon certains, interférer avec ces traitements. Cependant, aucune preuve concluante n’a établi d’interaction négative nette. Au contraire, la plupart des études encore limitées suggèrent que la phycocyanine à travers la Spiruline pourrait contribuer à soutenir le système immunitaire (ID : 1876) et aider à la protection des cellules saines. Il est impératif que les patients discutent avec leur oncologue avant d’intégrer la spiruline ou la phycocyanine à leur traitement pour éviter tout risque d’interaction, et ces approches complémentaires ne doivent jamais remplacer un protocole médical convenu.
En résumé, bien que prometteuse, l’utilisation de la spiruline en parallèle de traitements anticancéreux nécessite encore des études approfondies, mais fait l’objet de recherches actives, notamment via des essais cliniques.
Spiruline et Chimiothérapie : un soutien potentiel sous surveillance
La spiruline, riche en nutriments, a donc suscité l’intérêt de la communauté scientifique lorsqu’elle est évaluée à côté de traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Conformément aux réglementations européennes (Règlement UE 1169/2011 et Règlement UE 1924/2006), il convient de répéter que la spiruline ne peut pas prétendre prévenir, guérir ou traiter une maladie. Toutefois, certaines études explorent son intérêt dans l’accompagnement des patients sous traitement oncologique.
Plusieurs pistes sont ainsi étudiées :
Rappelons-le : il est essentiel de consulter un oncologue avant toute prise de compléments alimentaires en contexte de pathologie grave. Bien que certaines données soient encourageantes, elles doivent être confirmées par des études plus larges pour valider l’intérêt d’une telle complémentation dans un protocole de soin.
Allégations conformes et sources
Les autres voies de recherche spécifiques à la phycocyanine
La Leucémie myéloïde chronique (LMC) est un type de cancer qui affecte le sang et la moelle osseuse. La maladie est causée par une mutation dans un gène appelé gène BCR-ABL, liée à une prolifération excessive des cellules sanguines.
Des études in-vitro ont étudié l’action de la phycocyanine sur la protéine BCR-ABL. La phycocyanine pourrait se lier à cette protéine et l’empêcher de remplir sa fonction. Cela conduit à la mort des cellules cancéreuses lors des tests in vitro.
Chez l’animal, la phycocyanine a par ailleurs été testée dans des modèles de LMC et suscite d’importants espoirs pour une éventuelle complémentarité future en milieu clinique. À ce stade, il convient de souligner qu’aucune forme de supplémentation alimentaire ne peut remplacer un protocole médical. Les compléments à base de phycocyanine doivent toujours être discutés avec l’équipe soignante. Nous présentons ces recherches pour l’information du public, dans le respect des règles de loyauté et d’éthique rappelées par la DGCCRF.
Une stratégie diversifiée afin d’aider à cibler les cellules cancéreuses.
Des études récentes ont suggéré que la C-phycocyanine possède de multiples mécanismes d’action (membrane, cytoplasme et noyau), ce qui pourrait la rendre intéressante pour étudier l’impact sur des cellules résistantes à la chimiothérapie. Les recherches futures porteront sur l’efficacité de son association avec certains médicaments modulant les protéines ABCB1 et ABCC1, mais nous restons encore dans une phase d’exploration.
Professor Debunk : « Alors que penser des mécanismes fascinants de la phycocyanine ? Ce que nous savons, grâce aux travaux de James P. Allison et Tasuku Honjo (Prix Nobel de Médecine 2018), c’est que les protéines CTLA-4 et PD-1 jouent un rôle clé dans la manière dont les cellules cancéreuses échappent à la vigilance du système immunitaire. Désactiver ces ‘freins’ peut aider les lymphocytes T à mieux cibler les cellules tumorales.
La phycocyanine, pigment bleu de la spiruline, pourrait-elle moduler certains de ces mécanismes ? Les premières études suggèrent qu’elle améliore la détection des cellules anormales, possiblement en synergie avec des approches immuno-ciblées. Cependant, ceci reste hautement spéculatif à ce jour, et il est impératif de continuer à mener des recherches rigoureuses pour étudier ces hypothèses.
En résumé, la phycocyanine est un candidat intéressant dans l’arsenal des pistes de recherche contre le cancer, potentiellement complémentaire aux thérapies existantes. Mais comme toujours en science, la route est longue et semée d’embûches. Continuons à explorer, à tester et à affiner nos connaissances. C’est une aventure scientifique qui promet d’être captivante ! »
Conclusion
L’action hématopoïétique et érythropoïétique de la phycocyanine reste aujourd’hui à l’étude (principalement sur modèles animaux et essais in vitro), de même que ses éventuels effets immuno-modulateurs ou anti-allergiques. La spiruline, quant à elle, est déjà reconnue pour ses propriétés antioxydantes et de soutien du système immunitaire (ID : 2583 – Antioxydant ; ID : 1876 – Soutien du système immunitaire), ce qui pourrait expliquer certaines observations. Néanmoins, il est essentiel de garder raison dans l’exploration de ses vertus, tant que des études plus substantielles n’ont pas confirmé ses bénéfices potentiels dans des cadres thérapeutiques précis. La recrudescence de recherches et d’essais cliniques est un signe positif ; cependant, aucune conclusion hâtive ne doit être tirée. Les compléments alimentaires à base de phycocyanine ou de spiruline doivent être utilisés dans une démarche globale, sans prétendre se substituer à un traitement médical. La phytothérapie, armée de patience et de rigueur scientifique, pourra peut-être un jour devenir une alliée plus largement reconnue face au cancer.
Disclaimers :
– La plupart des effets prêtés à la phycocyanine dépendent aujourd’hui des allégations de la Spiruline.
– Un complément alimentaire ne remplace pas un traitement médical.
– Ces allégations, lorsqu’elles sont mentionnées, se fondent sur des listes EFSA “on hold” ou sur des études préliminaires.
*La phycocyanine, de par la diversité de ses modalités d’action, a rapidement été étudiée dans le cadre de la prévention de dysfonctionnements neurologiques, la stimulation des astrocytes, et la reconfiguration du milieu cérébral.
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